04 août 2013
Une usagée de l'autobus
Usagé, usager; usagés, usagers; usagée, usagère; usagées, usagères; homonymes; paronymes.
- La chauffeuse du Réseau de transport de la Capitale (RTC) contre qui une usagée a porté plainte pour l'avoir expulsée parce que son enfant pleurait a reçu une réprimande de son employeur.
(Jean-François Néron, dans Le Soleil du 2 août 2013; texte mis à jour à 16 h 47.)
Les personnes qui utilisent un service public sont des usagers de ce service; on doit dire un usager, une usagère. Par ailleurs, une chose peut être usagée, c'est-à-dire qu'elle peut avoir servi mais être encore en bon état, selon le Multidictionnaire, qui donne l'exemple suivant :
Un cartable usagé, mais toujours beau.
Il fallait écrire :
La chauffeuse du Réseau de transport de la Capitale (RTC) contre qui une usagère a porté plainte pour l'avoir expulsée parce que son enfant pleurait a reçu une réprimande de son employeur.
Merci à mon amie Léone, qui m'a signalé la faute.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Femme expulsée avec son enfant : la chauffeuse du RTC réprimandée » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/transports/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
01:57 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 août 2013
Esprit de suite
- De là à Manawan, il y a près de 100 km d’une mauvaise route de gravier, simple chemin pour l’exploitation forestière, avec sa suite de ponts de bois à travée simple qui enjambent, à la suite de cahots hasardeux, des bras d’eau qui irriguent une suite de lacs aux superficies spectaculaires.
(Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 2 août 2013.)
À moins que la répétition de suite ne vise à évoquer la monotonie du chemin, je suggérerais :
De là à Manawan, il y a près de 100 km d’une mauvaise route de gravier, simple chemin pour l’exploitation forestière, avec sa série de ponts de bois à travée simple qui enjambent, après des cahots hasardeux, des bras d’eau qui irriguent une suite de lacs aux superficies spectaculaires.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Du canot d’écorces fines à l’urgence de l’ambulance » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/384...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 août 2013
Les utilisateurs de l'impact?
- Les médias sociaux, auxquels se fient beaucoup les médias traditionnels pour juger de leur impact, comportent bien des avantages, que je suis le premier à souligner. Mais ses utilisateurs se comportent souvent comme des enfants de 7 ans se déplaçant en essaim d'abeilles sur un terrain de soccer [...]
(Marc Cassivi, dans La Presse du 1er août 2013.)
L'adjectif ou déterminant possessif ses ne peut renvoyer qu'à un nom singulier; on ne voulait cependant pas parler des utilisateurs de l'impact, mais de ceux des médias sociaux :
Les médias sociaux, auxquels se fient beaucoup les médias traditionnels pour juger de leur impact, comportent bien des avantages, que je suis le premier à souligner. Mais leurs utilisateurs se comportent souvent comme des enfants de 7 ans se déplaçant en essaim d'abeilles sur un terrain de soccer [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Chronique avec le mot "sexe" » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/marc-cassivi/201...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 juillet 2013
Il rappelle et insiste sur un épisode
- [...] il rappelle et insiste sur un épisode passé, mais très important dans la vie du maître de l’Égypte.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 31 juillet 2013.)
Il est souhaitable que deux verbes ayant un même complément se construisent de la même façon. Je proposerais :
[...] il rappelle et souligne sur un épisode passé, mais très important dans la vie du maître de l’Égypte.
[...] il rappelle avec insistance un épisode passé, mais très important dans la vie du maître de l’Égypte.
- [...] alors qu’il était étudiant aux US Army War College [...]
L'article contracté ne doit pas s'accorder avec US [United States], mais plutôt avec le générique du nom de l'établissement, College :
[...] alors qu’il était étudiant au US Army War College [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Bouleversement politique en Égypte – Sissi le calife » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 juillet 2013
Empêcher de faire en sorte que
- Hors de lui, Brett sort de l’abri à toute vitesse et se dirige en gesticulant vers McClelland. Seule l’intervention musclée de coéquipiers et des autres arbitres empêchera de faire en sorte qu’il s’en prenne physiquement à lui.
(Jean Dion, dans Le Devoir du 25 juillet 2013.)
La construction empêcher que + subjonctif est admise sans réserve :
Le crépuscule recouvrait Thérèse, empêchait que les hommes la reconnussent. (Mauriac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Quelque chose est arrivé que nous ne sommes plus libres de défaire. Peux-tu empêcher que nous soyons pour toujours les assassins de notre mère? (Sartre, dans le Trésor.)
Je supprimerais donc de faire en sorte, qui me semble superflu dans la phrase à l'étude :
Hors de lui, Brett sort de l’abri à toute vitesse et se dirige en gesticulant vers McClelland. Seule l’intervention musclée de coéquipiers et des autres arbitres empêchera de faire en sorte qu’il s’en prenne physiquement à lui.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« C'est du sport! – Le gros bout du bâton » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/38365...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:35 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 juillet 2013
Ses ou leurs?
- Pour la Maison-Blanche, l’embarras est d’autant plus prononcé que si Moscou ou Pékin mettent la main sur les millions d’éléments renfermés dans les clés USB que détient toujours Snowden, alors ses ingénieurs pourront remonter ou décrypter, en tout ou en partie, la mécanique de la NSA [National Security Agency].
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 27 juin 2013.)
La Maison-Blanche ne craint certainement pas ce que ses propres ingénieurs pourraient être capables d'accomplir :
Pour la Maison-Blanche, l’embarras est d’autant plus prononcé que si Moscou ou Pékin mettent la main sur les millions d’éléments renfermés dans les clés USB que détient toujours Snowden, leurs ingénieurs pourront remonter ou décrypter, en tout ou en partie, la mécanique de la NSA.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La saga d'Edward Snowden – Le bal des vampires » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:05 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias