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09 décembre 2005

Un jardin

C’était le jardin clos d’un palais oublié
Près d’un petit canal, au fond d’une ruelle
Où les enfants venaient jouer à la marelle
Dans l’ombre tranquille et muette des figuiers

Personne jamais n’ouvrait la grille rouillée
Où deux têtes de lion restaient en sentinelles
N’entraient que les oiseaux, et quelques chats fidèles
Du pas nonchalant des fantômes familiers

Quel était le mystère des allées secrètes
Quelle statue blanche gardait le puits mousseux
Où gisait ignoré un espoir malheureux

Un jour ont disparu le palais, son jardin
Et même les enfants qui avaient tant d’entrain
Sont morts, ou sont passés derrière la murette

Line Gingras
Québec

17:45 Publié dans Ah! Venise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Venise, poème, poésie