02 septembre 2010
Le pays voisin au leur
Voisin à, voisin de; préposition; grammaire française; syntaxe du français.
- Comme tous les réfugiés du monde, ils frappent d'abord à la porte du pays voisin au leur...
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 19 août 2010.)
Le Hanse-Blampain fait observer que l'adjectif voisin « ne se construit plus avec à ». De fait, d'après les exemples que j'ai vus dans les dictionnaires, le complément de voisin est toujours introduit au moyen de la préposition de :
Les régions voisines de l'équateur. (Petit Robert.)
La rue voisine de la mienne. (Hanse-Blampain.)
Je suis voisin d'un original. (Hanse-Blampain.)
Un champ voisin de la route. (Lexis.)
Il se trouva seul, les soldats les plus voisins de lui étaient éloignés de cent pas. (Stendhal, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
L'hiver venu, elle [la mer] restitue ces chaleurs, ce qui assure aux régions voisines des océans une température moyenne. (Verne, dans le Trésor.)
À la terrasse d'un café proche, une femme était seule à une table. Quelconque, mais jeune. Il s'installa à la table voisine de la sienne. (Montherlant, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Comme tous les réfugiés du monde, ils frappent d'abord à la porte du pays voisin du leur...
Line Gingras
Québec
« Réfugiés tamouls – La fausse invasion » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/294568/refugies-tamouls-la-fausse-invasion
06:29 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias