06 novembre 2010
La prochaine élection a besoin qu'on serre les rangs autour d'elle
- Il est dans la nature du Parti québécois de parler de souveraineté. Qui d'autre le fera s'il ne le fait pas lui-même? Mais il revient tout de même au chef en place de déterminer comment le faire. Les militants ne doivent pas oublier que repose sur les épaules du chef la réalisation de la première condition gagnante pour un nouveau référendum, soit remporter la prochaine élection. Pour y arriver, celle-ci a surtout besoin qu'on serre les rangs autour d'elle.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 30 octobre 2010.)
La prochaine élection a besoin qu'on serre les rangs autour d'elle? C'est ce que l'éditorialiste a écrit, le pronom démonstratif celle-ci ne pouvant renvoyer qu'au nom féminin singulier qui le précède immédiatement; mais ce n'est évidemment pas ce qu'il a voulu dire. Il ne parlait pas davantage de la première condition gagnante, ni de sa réalisation. En fait, celle-ci désigne Pauline Marois, chef du Parti québécois. L'ennui, c'est que le nom de madame Marois ne figure pas dans le passage cité, pourtant d'une certaine longueur, et que le mot chef, outre qu'il est trop éloigné du pronom qui devrait le remplacer, dont il est séparé par trois noms féminins singuliers, est employé ici de manière générique, au masculin. Je proposerais donc :
... Pour y arriver, Pauline Marois a surtout besoin qu'on serre les rangs autour d'elle.
Line Gingras
Québec
« Parti québécois – Critiques inopportunes » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/309939/parti-quebecois-critiques-inopportunes
06:51 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias