02 janvier 2011
La « tradition » à laquelle il est fait mention
- La « tradition » à laquelle il est fait mention a cours dans les pays anglo-saxons seulement.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 15 décembre 2010.)
Sans doute fait-on allusion à quelque chose, mais on fait mention de quelque chose ou de quelqu'un :
Ce catalogue ne fait pas mention des prix. (Petit Robert.)
Il a fait mention de vos travaux dans son cours. (Lexis.)
Les textes font parfois mention de filles nobles données en mariage à des paysans cossus. (Faral, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
On pouvait écrire :
La « tradition » de laquelle il est fait mention [ou dont il est fait mention] a cours dans les pays anglo-saxons seulement.
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Interrogé par Le Devoir hier, la direction de la communication de l'OSM...
C'est la direction qui a été interrogée par Le Devoir.
Line Gingras
Québec
« Musique classique – Le Messie de Haendel, ou les pièges d'une "tradition" monarchique » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/313056/musique-classique-le-messie-de-haendel-ou-les-pieges-d-une-tradition-monarchique
04:22 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 janvier 2011
Fringue, fringue sur la rivière
Fringuant ou fringant; participe présent ou adjectif; grammaire française; orthographe.
- Bernard Hopkins voudra prolonger le combat et provoquer des huées qui pourraient affecter son jeune et fringuant rival.
(Ronald King, dans La Presse du 18 décembre 2010.)
Nous n'avons pas affaire ici au participe présent du verbe fringuer, mais à l'adjectif fringant – que l'on peut mettre au féminin ou remplacer par un autre adjectif :
Ces circonstances pourraient affecter sa jeune et fringante rivale.
... provoquer des huées qui pourraient affecter son jeune et fougueux rival.
Il fallait écrire :
Bernard Hopkins voudra prolonger le combat et provoquer des huées qui pourraient affecter son jeune et fringant rival.
Line Gingras
Québec
« Soirée désagréable en vue pour Jean Pascal... » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ronald-king/201012/18/01-4353670-soiree-desagreable-en-vue-pour-jean-pascal.php
04:05 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
31 décembre 2010
Moyennons
- Et pour la valeur moyenne des dons (609 $ comparativement à 1517 $ en moyenne pour le Canada), la province est bonne dernière.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 29 décembre 2010.)
Le Québec faisant partie du Canada, j'indiquerais que l'on a voulu établir une comparaison avec l'ensemble du Canada (ou avec le reste du Canada, si c'est le cas). Par ailleurs, il suffit de mentionner une fois qu'il s'agit d'une valeur moyenne.
On aurait pu écrire :
Et pour la valeur moyenne des dons (609 $ comparativement à 1517 $ en moyenne pour l'ensemble du Canada), la province est bonne dernière.
Et pour la valeur moyenne des dons (609 $ en moyenne, comparativement à 1517 $ en moyenne pour l'ensemble du Canada), la province est bonne dernière.
Line Gingras
Québec
« Générosité bien ordonnée... » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/313799/generosite-bien-ordonnee
03:12 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 décembre 2010
L'intérêt s'est accrue
- Pourtant, l'intérêt des consommateurs pour le chocolat noir à forte teneur en cacao et pour les chocolats fins préparés à partir de fèves de haute qualité s'est grandement accrue au cours des dernières années.
(Pauline Gravel, dans Le Devoir du 28 décembre 2010.)
Qu'est-ce qui s'est grandement accru? Non, pas la qualité des fèves, mais l'intérêt des consommateurs pour certains produits :
Pourtant, l'intérêt des consommateurs pour [...] et pour [...] s'est grandement accru au cours des dernières années.
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Le décryptage du génome du cacaoyer Criollo devraient rendre possible la création de nouvelles variétés plus productives...
(Légende de la photo accompagnant l'article de madame Gravel.)
C'est le décryptage qui devrait rendre possible la création de nouvelles variétés.
Line Gingras
Québec
« La génomique à la rescousse du chocolat et de la fraise » : http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/313751/la-genomique-a-la-rescousse-du-chocolat-et-de-la-fraise
04:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 décembre 2010
Futur simple et passé antérieur
Futur simple, futur antérieur, passé simple, passé antérieur; concordance des temps; grammaire française.
- De même les yeux perçants de celui qui signait Réjean Ducharme et la voix rauque de Desjardins qui chantera juste pour sa pomme Tu m'aimes-tu?, après qu'il eut déballé son cadeau de Noël au foyer.
(Odile Tremblay, dans Le Devoir du 24 décembre 2010.)
Le passé antérieur marque qu'une action a eu lieu avant une autre action, exprimée au passé simple :
La voix rauque de Desjardins chanta rien que pour lui après qu'il eut déballé son cadeau de Noël.
Pour marquer qu'une action aura lieu avant une autre action, exprimée au futur simple, on peut employer le futur antérieur :
... la voix rauque de Desjardins qui chantera juste pour sa pomme [...] après qu'il aura déballé son cadeau de Noël au foyer.
Line Gingras
Québec
« Joyeux Noël, Ferdi! » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/313694/joyeux-noel-ferdi
07:07 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 décembre 2010
Il ne battera pas de records
- Pourtant, de l'avis des habitués, ce Boxing Day ne battera de records ni d'affluence ni de ventes.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 26 décembre 2010.)
Battera, du verbe batter?
Pourtant, de l'avis des habitués, ce Boxing Day ne battra de records ni d'affluence ni de ventes.
Line Gingras
Québec
« Un petit Boxing Day tranquille » : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/commerce-de-detail/201012/26/01-4355475-un-petit-boxing-day-tranquille.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_fetes_65937_accueil_POS1
03:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 décembre 2010
« Peuple à genoux, attend ta délivrance »
- Quand quelques centaines de voix, d'une douceur infinie, s'envolent vers les étoiles en chantant le Minuit, chrétiens, ce « peuple à genoux, attend ta délivrance », ce « Noël » répété en crescendo, censé représenter la joie de la naissance du Christ, et qu'ils murmurent avec amour, votre cœur s'émiette en mille morceaux et va rejoindre les pierres des immeubles terrassés par le tremblement de terre.
(Chantal Guy, dans La Presse du 27 décembre 2010.)
Le verbe attendre prend un s à la deuxième personne du singulier de l'impératif présent :
... attends ta délivrance...
Le pronom ils devrait évidemment représenter un nom masculin, mais il ne peut remplacer, dans la phrase à l'étude, que quelques centaines de voix :
... et qu'elles murmurent avec amour...
Je profite de l'occasion pour souhaiter un beau temps des Fêtes et tout le bonheur du monde à Manuela, Zohra, Laszlo, Monise et Achille, nés en Haïti, qui sont arrivés dans leur famille adoptive au cours de la dernière année (Achille a atterri en France le 22 décembre), ainsi qu'à leurs parents. Quelle joie de suivre les aventures de ces timouns!
Line Gingras
Québec
« Un Noël à Jacmel » : http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201012/26/01-4355551-un-noel-a-jacmel.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
08:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias