28 avril 2011
Un homme dont la boisson rend violent
Dont ou que; choix du pronom relatif; syntaxe.
- [...] la modeste demeure où elle habite avec son mari. Un homme dont la boisson rend violent.
(René-Charles Quirion, dans La Tribune du 26 avril 2011.)
Au paragraphe 693, b du Bon usage (douzième édition), on peut lire que dont « équivaut à un complément introduit par de ». On écrirait, par exemple :
Un dictateur dont les crimes sont restés impunis.
[Les crimes du dictateur sont restés impunis.]
Un régime dont la violence a été dénoncée.
[La violence du régime a été dénoncée.]
Dans la phrase à l'étude, cependant, le pronom relatif doit remplir la fonction de complément d'objet direct : on a voulu exprimer l'idée que la boisson rend cet homme violent. Le complément d'objet direct n'étant pas introduit par une préposition, il ne peut pas être représenté par dont, mais plutôt par le pronom que :
Une famille que l'on jugeait respectable.
[On jugeait cette famille respectable.]
Il fallait écrire :
[...] la modeste demeure où elle habite avec son mari. Un homme que la boisson rend violent.
Line Gingras
Québec
« Les femmes se lèvent peu à peu » : http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/201104/26/01-4393489...
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19:38 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias