Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 mai 2011

À quelques heures prêt

Prêt ou près; orthographe.

  • « [...] que cet homme, au faîte de sa puissance et qui était annoncé vainqueur contre Sarkozy ait, au tout dernier moment, à quelques heures prêt, tout bousillé et dans le pire des cadres, aux États-Unis, où on ne badine vraiment pas avec ces choses, à juste titre d'ailleurs. »
    (Stéphane Baillargeon citant Philippe Martinat, dans Le Devoir du 28 mai 2011.)

Monsieur Martinat, qui s'exprimait oralement, ne parlait pas d'un degré de préparation, mais d'un écart temporel. S'il était question d'une femme, on n'écrirait certainement pas :

[...] que cette femme, au faîte de sa puissance [...] ait, au tout dernier moment, à quelques heures prête, tout bousillé et dans le pire des cadres...

Pour indiquer un écart, une différence, ce n'est pas l'adjectif prêt que l'on emploie, mais plutôt l'adverbe près, comme dans les exemples suivants, tirés du Petit Robert :

[J'aime] les choses classées au millimètre près, cela me donne une autorité géométrique. (Rolin.)

Il a échoué à deux points près.

Moi, Legrain, je n'en suis pas à une femme près. (Duhamel.)

Il fallait écrire :

[...] que cet homme, au faîte de sa puissance et qui était annoncé vainqueur contre Sarkozy ait, au tout dernier moment, à quelques heures près, tout bousillé et dans le pire des cadres...

Line Gingras
Québec

« Docteur Strauss et Mister Kahn » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/324286/docteur-str...

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la colonne de droite.