10 juin 2011
Présager de quelque chose
Présager de quelque chose ou présager quelque chose; grammaire française; syntaxe du français.
- Il se pourrait au contraire que les affrontements qu'on y découvre aujourd'hui présagent de ceux que nous vivrons bientôt.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 18 février 2011.)
Une personne peut présager quelque chose (complément d'objet direct) de quelque chose (complément d'origine ou de cause) :
Je ne présage rien de bon de son silence prolongé. (Girodet.)
Cependant, comme le fait observer Colin, lorsque présager a un seul complément, celui-ci est toujours un complément d'objet direct :
La réduction des stocks [...] laisse présager un redémarrage de la production. (Multidictionnaire.)
Un calme trop plat ne présageait rien de bon. (Gracq, dans le Lexis.)
Les blés ont été ruinés par la chaleur, les pommes de terre manquent, tout présage un hiver calamiteux pour les pauvres. (Guérin, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Un ciel bourré de nues ardoisées, qui présageaient une tempête de flocons plus épais. (Colette, dans le Trésor.)
[...] une victoire de première grandeur qui présageait la fin de la guerre. (Romains, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Il se pourrait au contraire que les affrontements qu'on y découvre aujourd'hui présagent de ceux que nous vivrons bientôt.
Line Gingras
Québec
« Des "affaires ben laides" » : http://www.ledevoir.com/international/europe/317052/des-a...
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04:40 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias