13 novembre 2011
À vos risques
- Au bout du compte, c'est la juge Charbonneau qui a dû rappeler M. Charest à l'ordre. S'il croyait qu'elle se contenterait de pouvoirs distillés au compte-gouttes et risquer de compromettre la crédibilité de sa commission pour lui éviter de perdre la face, il s'est manifestement trompé sur la personne.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 novembre 2011.)
Qu'a voulu dire le chroniqueur?
S'il croyait [...] risquer de compromettre la crédibilité de sa commission? Ce n'est pas M. Charest qui aurait pris ce risque, mais la juge Charbonneau (pour éviter à M. Charest de perdre la face).
S'il croyait qu'elle se contenterait de [...] et [de] risquer de compromettre la crédibilité de sa commission? Mais si la juge ne se « contentait » pas de risquer de compromettre cette crédibilité, c'est qu'elle la compromettrait pour de bon. Ce n'est évidemment pas le cas.
On pouvait écrire :
S'il croyait qu'elle se contenterait de pouvoirs distillés au compte-gouttes et risquerait [ou et qu'elle risquerait] de compromettre la crédibilité de sa commission pour lui éviter de perdre la face, il s'est manifestement trompé sur la personne.
Line Gingras
Québec
« Le pantin » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335919/le-pantin
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias