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16 novembre 2011

L'unilinguisme de qui, de quoi?

Antécédent du pronom relatif; grammaire française; syntaxe du français.

  • Malgré cela, la langue de travail en interne y est toujours demeurée le français. C'est d'ailleurs l'engagement qu'avait pris l'anglophone Michael Sabia en étant nommé à sa direction.... jusqu'à ce qu'il autorise l'embauche de deux vice-présidents anglophones au sein de la filiale immobilière Ivanhoé Cambrige, dont l'unilinguisme contraint un certain nombre d'employés à devoir communiquer et travailler en anglais.
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 16 novembre 2011.)

Prendre un engagement est une action ponctuelle, qui ne peut donc pas durer jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose qui y mette fin.

Si une situation contraint des employés à faire quelque chose, il va de soi qu'ils doivent le faire.

Le pronom relatif doit renvoyer sans équivoque à son antécédent. Ce n'est pas le cas dans l'exemple ci-dessus : la construction de la phrase laisse entendre que la filiale immobilière Ivanhoé Cambridge fonctionne uniquement en anglais, alors que le contexte nous apprend que c'est un certain nombre d'employés qui doivent travailler en anglais, à cause de l'unilinguisme de deux vice-présidents anglophones. Il fallait rapprocher dont et son véritable antécédent :

Malgré cela, la langue de travail en interne y est toujours demeurée le français. C'est d'ailleurs l'engagement qu'avait pris l'anglophone Michael Sabia en étant nommé à sa direction, et qu'il avait tenu jusqu'à ce qu'il autorise l'embauche, au sein de la filiale immobilière Ivanhoé Cambridge, de deux vice-présidents anglophones dont l'unilinguisme contraint un certain nombre d'employés à devoir communiquer et à travailler en anglais.

Line Gingras
Québec

« Langue française – Le glissement » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336141/langue-fr...