20 novembre 2011
La fatigue de l'insouciance?
- Devant l'affadissement de la loi 101 par les tribunaux, la fatigue inévitable des générations combatives du lyrisme nationaliste, de l'insouciance désinvolte des jeunes qui croient bétonné l'avenir du français au Québec, il n'y a qu'un choix : la fermeté et l'intransigeance.
(Denise Bombardier, dans Le Devoir du 19 novembre 2011.)
Non, malgré ce que laisse entendre ce de qui semble signaler un complément du nom, madame Bombardier ne veut pas nous parler de la fatigue de l'insouciance, ni de générations combatives qui seraient à la fois celles du lyrisme nationaliste et de l'insouciance désinvolte des jeunes. En toute logique, la préposition devant introduit non pas deux compléments dans la phrase ci-dessus, mais trois : l'affadissement de la loi 101, la fatigue des générations combatives et l'insouciance des jeunes.
Il fallait écrire, à mon avis :
Devant l'affadissement de la loi 101 par les tribunaux, la fatigue inévitable des générations combatives du lyrisme nationaliste et l'insouciance désinvolte des jeunes qui croient bétonné l'avenir du français au Québec, il n'y a qu'un choix possible : la fermeté et l'intransigeance.
Line Gingras
Québec
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23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias