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11 janvier 2012

La nature humaine mise à nue

À nue, à nues, à nus, à nu; à nu, variable ou invariable; grammaire française; orthographe.

  • [...] le voici jubilant simplement devant le jeu, le verbe, mettant la nature humaine à nue [...]
    (Odile Tremblay, dans Le Devoir du 7 janvier 2012.)

À nu est une locution adverbiale, donc invariable, comme en témoignent ces exemples tirés du Trésor de la langue française informatisé :

Au sortir du réservoir, la conduite était à nu sur une longueur d'un demi-mètre. (Duhamel, à l'article « nu ».)

Ses nerfs étaient à nu : tout le blessait, au sang. (Rolland, à l'article « nu ».)

Vivement, l'aide-pointeur, ayant mis la poudre à nu d'un coup de dégorgeoir, enfonça l'étoupille dans la lumière. (Zola, à l'article « ailette ».)

Le crâne, fracassé par un instrument contondant, montrait la cervelle à nu [...] (Verne, à l'article « attrition ».)

Je m'aperçois que la littérature, l'observation, au lieu d'émousser en nous la sensibilité, l'a étendue, raffinée, développée, mise à nu. (Goncourt, à l'article « autopsie ».)

Aucun écrit n'est plus intéressant, plus passionnant, en effet, et n'a plus de chances de durée que celui où un homme de bonne foi s'efforce de mettre son âme à nu et de se montrer tel qu'il est. (Coppée, à l'article « aveu ».)

Il fallait écrire :

[...] le voici jubilant simplement devant le jeu, le verbe, mettant la nature humaine à nu [...]

Line Gingras
Québec

« Polanski et le massacre social de Carnarge » [sic] : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/339700/polanski-et...