02 février 2012
Parfois n'est pas coutume
- [...] elle résume cette inclination marquée qu'à Sarkozy pour la précipitation [...]
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 1er février 2012.)
Sarkozy a une inclination marquée pour la précipitation, d'après l'éditorialiste. Un petit accent fait toute la différence entre la préposition à et le verbe avoir :
[...] elle résume cette inclination marquée qu'a Sarkozy pour la précipitation [...]
- [...] elle symbolise le malaise qui habite un certain nombre de députés de son camp et les retournements dont leur président est parfois coutumier.
Être coutumier de quelque chose, c'est avoir coutume de le faire, en avoir l'habitude. Or, une habitude est une « manière de se comporter, d'agir, individuelle, fréquemment répétée » (Petit Robert; c'est moi qui souligne). Il me semble qu'on ne peut pas avoir coutume de faire parfois quelque chose. Peut-être monsieur Truffaut voulait-il dire :
[...] elle symbolise le malaise qui habite un certain nombre de députés de son camp et les retournements dont leur président est assez coutumier.
Line Gingras
Québec
« Présidentielles en France – Le feu dans la maison » : http://www.ledevoir.com/international/europe/341520/presi...
13:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias