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11 septembre 2012

Ils ne se gênent pas de faire des parallèles

Se gêner de faire quelque chose; se gêner pour faire quelque chose; grammaire française; syntaxe; préposition.

  • Et on diffuse sans retenue des commentaires carrément haineux des lecteurs qui ne se gênent pas de faire des parallèles avec les mouvements fascistes et néonazis.
    (Mario Beaulieu, dans Le Devoir du 7 septembre 2012.)

D'après ce que je peux voir, le verbe pronominal se gêner (« s'imposer quelque contrainte physique ou morale », nous dit le Petit Robert) introduit l'infinitif complément au moyen de la préposition pour :

Elle ne s'est pas gênée pour lui dire ce qu'elle pensait. (Petit Robert.)

Elle ne s'est pas gênée pour avouer sa méprise. (Hanse et Blampain.)

Se gêner pour les autres, pour faire de la place. (Trésor de la langue française informatisé.)

Je ne me gênerai pas pour lui dire qu'il met trop de pommade. (Becque, dans le Trésor.)

Il fallait écrire :

Et on diffuse sans retenue des commentaires carrément haineux des lecteurs qui ne se gênent pas pour faire des parallèles avec les mouvements fascistes et néonazis.

(J'ai consulté aussi le Lexis, le Multidictionnaire, le Colin, le Girodet et le Berthier-Colignon, mais n'y ai rien trouvé d'utile sur la question.)

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Médias anglophones – Que la diabolisation des souverainistes cesse! » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/358682/que-la-di...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.