01 octobre 2012
Elle s'inscrit en faux avec cette analyse
S'inscrire en faux avec quelque chose, s'inscrire en faux contre quelque chose; choix de la préposition; grammaire française; syntaxe.
- L’équipe éditoriale du Globe s’inscrit en faux avec cette analyse.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 29 septembre 2012.)
Je ne trouve pas dans les dictionnaires courants la construction s'inscrire en faux avec quelque chose, mais plutôt s'inscrire en faux contre quelque chose, qui signifie « nier la valeur de quelque chose » (Trésor de la langue française informatisé), « y opposer un démenti, une dénégation » (Petit Robert), « en contester vigoureusement la vérité, l'exactitude » (Lexis) :
S'inscrire en faux contre une déclaration, une interprétation. (Lexis, à l'article « faux ».)
Il s'inscrit en faux contre tous les bruits qui courent sur lui. (Lexis, à l'article « inscrire ».)
La ministre s'est inscrite en faux contre cette affirmation d'un journaliste, qu'elle prétend inexacte. (Multidictionnaire, à l'article « inscrire ».)
[...] il y a encore mille autres cas [...] où la psychologie, en un mot, s'inscrit en faux contre la grammaire. (Jankélévitch dans le Trésor, à l'article « faux ».)
Dans l'exemple ci-dessous, on s'inscrit en faux contre quelqu'un :
Je m'inscris en faux, quant à moi, contre les interprètes de la pensée de Barrès et contre ses commentateurs, sur le chef de l'amitié. (Blanche dans le Trésor, à l'article « inscrire ».)
Il aurait fallu écrire :
L’équipe éditoriale du Globe s’inscrit en faux contre cette analyse.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Revue de presse – L’effet Trudeau. Déjà! » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/360324/l-effet-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:04 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias