03 mars 2013
Les deux tours pouvaient être méprises avec...
Mépris, méprise, méprises, participe passé du verbe pronominal se méprendre; grammaire française; syntaxe.
- [...] les deux tours pouvaient être méprises avec celles du World Trade Center [...]
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 23 novembre 2012.)
On chercherait en vain l'adjectif mépris dans les dictionnaires (j'ai vu le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé); dans le passage à l'étude, méprises correspond plutôt au participe passé du verbe (se) méprendre, qui n'existe toutefois qu'à la forme pronominale :
Je me suis mépris sur son compte. (Petit Robert.)
Elle s'est méprise sur son silence. (Multidictionnaire.)
Elles se sont méprises sur nos déclarations. (Hanse-Blampain.)
Si la journaliste n'employait pas le verbe confondre dans la phrase suivante (Dans la même veine, des gens ont confondu la structure d’ADN...), je recommanderais d'écrire :
[...] les deux tours pouvaient être confondues avec celles du World Trade Center [...]
Mais il existe au moins une autre façon de s'en tirer :
[...] les deux tours pouvaient être prises pour celles du World Trade Center [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Zoom – Les 15 minutes de gloire du billet vert » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/364...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:18 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias