07 mars 2013
Un obstacle pour qui?
- Elle a aussi raison de penser qu’aujourd’hui la garde d’un enfant de moins de cinq ans ne doit pas être un obstacle pour un parent à participer à un parcours de retour au travail, pourvu que l’autre parent assume la garde. Ni pour une personne de 55 ans d’espérer retrouver un emploi, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 6 mars 2013.)
La garde d'un enfant de moins de cinq ans ne doit pas être un obstacle pour une personne de 55 ans? Sans doute, mais ce n'est sûrement pas ce que l'éditorialiste a voulu dire. En fait, « elle », c'est-à-dire la ministre, pense deux choses : la première, c'est que la garde d'un enfant de moins de cinq ans ne doit pas empêcher un parent de retourner au travail; la deuxième, c'est qu'une personne de 55 ans peut espérer retrouver un emploi.
On pouvait écrire :
Elle a aussi raison de penser qu’aujourd’hui la garde d’un enfant de moins de cinq ans ne doit pas empêcher un parent de participer à un parcours de retour au travail, pourvu que l’autre parent assume la garde. Et qu'une personne de 55 ans peut espérer retrouver un emploi, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Aide sociale – Mauvaise synchro » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/372506/mauvaise-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:48 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias