07 juin 2013
Qu'il pleut ou qu'il fait beau
- Qu’il s’improvise avec les restants du souper de la veille ou qu’il requiert une virée toute spéciale au marché, le pique-nique parfait n’est en théorie pas trop compliqué.
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 7 juin 2013.)
Le verbe requérir se prononce de la même façon à la troisième personne du singulier de l'indicatif et du subjonctif présent, mais il s'écrit différemment : requiert à l'indicatif, requière au subjonctif. Lequel fallait-il dans la phrase à l'étude? Il suffit, pour le savoir, de remplacer requérir par un verbe dont la prononciation change selon le mode :
Qu’il s’improvise avec les restants du souper de la veille ou qu’il doive être précédé d'une virée toute spéciale au marché, le pique-nique parfait n’est en théorie pas trop compliqué.
Le subjonctif s'imposait donc, tout comme dans cet exemple facile à retenir :
Nous ferons cette excursion dimanche, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau.
Il faudrait lire :
Qu’il s’improvise avec les restants [ou avec les restes] du souper de la veille ou qu’il requière une virée toute spéciale au marché, le pique-nique parfait n’est en théorie pas trop compliqué.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Devine qui vient pique-niquer? » : http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/loisirs/380100/devin...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:03 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias