01 décembre 2013
Les recherches et les montants
- Parallèlement, les montants consacrés aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances », et qui servent aussi au financement de bourses d’études supérieures, comme le décrit Statistique Canada – dégringolent. Elles sont passées de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 1er août 2013.)
Deux observations :
- Ce ne sont pas les recherches qui dégringolent, et sont passées de 990 millions à 641 millions, mais les montants qui y sont consacrés.
- La place du second tiret, en donnant l'impression que les deux propositions relatives sont coordonnées, rend l'idée que les recherches non orientées sont motivées par la curiosité scientifique, et qu'elles servent aussi au financement de bourses d'études supérieures; il va de soi, cependant, que ce ne sont pas les recherches qui servent à financer des bourses.
On aurait pu écrire :
Parallèlement, les montants consacrés aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances » –, et qui servent aussi au financement de bourses d’études supérieures, comme le décrit Statistique Canada, dégringolent. Ils sont passés de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
Je proposerais toutefois de déplacer certains éléments :
Parallèlement, les montants consacrés au financement de bourses d’études supérieures et aux « recherches non orientées » – celles qui sont « motivées par la curiosité scientifique, avec comme objectif d’augmenter les connaissances » –, comme le décrit Statistique Canada, dégringolent. Ils sont passés de 990 millions de dollars en 2009-2010 à 641 millions deux ans plus tard, un financement réduit de plus du tiers!
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Le fédéral et la science – Toujours moins » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/384114/toujours-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:52 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2013
« Troupiaux, troupiaux... »
- Stephen Harper le combattant ne baissera pas les bras même s’il sait maintenant que ses troupes n’ont plus la force qu’ils ont déjà eue.
(Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 27 novembre 2013.)
N'allons pas confondre les troupes et les troupeaux :
Stephen Harper le combattant ne baissera pas les bras même s’il sait maintenant que ses troupes n’ont plus la force qu’elles ont déjà eue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Élections partielles – Signal d’alarme » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/393703/signal-d-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
07:42 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2013
C'était bien parti
- Le point de départ de la manifestation était à la place des Festivals. La foule était alors répartie sur une bonne partie de la surface de cette place, située au centre-ville de Montréal.
(Bahador Zabihiyan dans le site du Devoir, le 29 octobre 2013 à 10 h 33.)
Je suggérerais :
Le point de départ de la manifestation était à la place des Festivals. La foule occupait alors répartie sur une bonne partie de la surface de cette place, située au centre-ville de Montréal.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Charte des valeurs : les "Janette" manifestent à Montréal » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/391...
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07:20 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 novembre 2013
Nombreux tentent de combattre
Nombreux employé comme pronom; grammaire française.
- À droite, nombreux tentent de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées.
(Sorj Chalandon, dans Le Devoir du 20 novembre 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le
Hanse-Blampain et le Trésor de la langue française informatisé, nombreux est admis seulement comme adjectif :
De nombreuses familles ont protesté. (Petit Robert.)
Ils étaient nombreux à attendre : des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, une vraie cohue. (Beauvoir, dans le Trésor.)
Le pasteur avait d'abord lu tout le verset : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition, et nombreux sont ceux qui y passent; mais étroite est la porte et resserrée la voie qui conduisent à la vie, et il en est peu qui les trouvent. » (Gide, dans le Trésor. Noter que l'adjectif nombreux est attribut du sujet, le pronom ceux.)
On aurait pu écrire :
À droite, nombreux sont ceux qui tentent de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées.
À droite, ils sont nombreux à tenter de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées.
À droite, beaucoup tentent de combattre l’influence du Front en s’emparant de ses idées. (L'adverbe beaucoup est employé ici comme nominal; voir à ce sujet le Petit Robert ou le Trésor.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Idées noires sur la France » : http://www.ledevoir.com/international/europe/393140/idees...
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