07 mars 2014
Dans la Bible
- Et cela fonctionne, assure-t-elle. « Auparavant, on entendait souvent dire que la femme devait être soumise à l’homme, puisque Dieu l’avait tiré de sa côte. Ça change. Aujourd’hui, on dit que si Dieu avait voulu que l’homme la domine, il l’aurait tiré de son pied! », expose Mme Ouedraogo, également coordonnatrice de la Marche mondiale des femmes pour le Burkina Faso.
(Philippe Orfali, dans Le Devoir du 7 mars 2014.)
La Genèse n'est peut-être pas aussi fiable que le journal en temps ordinaire, mais nous devons nous y reporter dans ce cas-ci. Au contraire de ce qu'écrit le journaliste, qui refuse apparemment de croire sans avoir vu, Dieu n'a pas tiré l'homme de sa côte, mais il a tiré la femme de la côte de l'homme* :
Et cela fonctionne, assure-t-elle. « Auparavant, on entendait souvent dire que la femme devait être soumise à l’homme, puisque Dieu l’avait tirée de sa côte. Ça change. Aujourd’hui, on dit que si Dieu avait voulu que l’homme la domine, il l’aurait tirée de son pied! », expose Mme Ouedraogo, également coordonnatrice de la Marche mondiale des femmes pour le Burkina Faso.
Je rappelle la règle : le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Ou plutôt, comme on peut le lire dans la Bible de Jérusalem : « Puis, de la côte qu'il avait tirée de l'homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l'amena à l'homme. »
« La religion au service de l’égalité hommes-femmes » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/40198...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
12:47 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias