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25 octobre 2014

Désillusionné?

  • En conférence de presse, jeudi à Ottawa, le commissaire de la GRC, Bob Paulson, a dit croire que Michael Zehaf Bibeau était « quelqu’un de désillusionné qui nourrissait probablement des croyances extrémistes ».
    (PC dans le site du Devoir, le 24 octobre 2014 à 0 h 13.)

Cette déclaration du commissaire de la GRC a été reprise dans diverses publications. J'ignore si le commissaire s'est exprimé en français ou si ses propos ont été traduits, mais je suis portée à croire, comme monsieur Jean Poulin, qui m'a signalé cet emploi de désillusionné, que l'auteur de l'attentat n'était pas quelqu'un qui avait perdu ses illusions.

Désillusionné, dans notre contexte, fait plutôt penser à l'anglais delusion, qui signifie notamment « idée délirante », d'après TERMIUM. Il me paraît assez vraisemblable, en effet, que Michael Zehaf Bibeau ait été quelqu'un qui avait des idées délirantes.

Dommage, la déclaration écrite de monsieur Paulson, que j'ai lue en anglais et en français dans le site de la GRC, fait bien mention de croyances extrémistes, mais ne va pas plus loin : « Selon certains, c’était quelqu’un qui nourrissait probablement des croyances extrémistes. » Des propos ont pu être ajoutés en conférence de presse; mais j'ai vu aussi quelques publications de langue anglaise où il est question de cette conférence, et n'y ai rien trouvé qui indique d'où vient exactement ce « désillusionné ».

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec

« Zehaf-Bibeau n’était pas sur la liste des 90 personnes à risque élevé de la GRC » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/421960/zehaf-bib...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.