08 novembre 2014
À ou de, quelle importance?
Préposition et sens; grammaire française; syntaxe.
- On a beau vouloir vivre en harmonie, on n’a pas le droit, comme premier ministre, de renoncer à ce que nous sommes collectivement, à trahir l’héritage de notre langue et à parler l’anglais en Islande au nom des Québécois.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 7 novembre 2014.)
D'un point de vue syntaxique, ce que nous dit madame Payette, c'est qu'on n'a pas le droit, comme premier ministre, de renoncer à trois choses : à ce que nous sommes collectivement, à trahir l'héritage de notre langue et à parler l'anglais en Islande au nom des Québécois.
Bien entendu, sauf en ce qui concerne le premier point, la chroniqueuse pense tout le contraire de ce qu'elle a écrit; mais pour rendre correctement l'idée à exprimer, il aurait fallu employer la bonne préposition, celle qui aurait rattaché les deux derniers éléments à on n'a pas le droit :
On a beau vouloir vivre en harmonie, on n’a pas le droit, comme premier ministre, de renoncer à ce que nous sommes collectivement, de trahir l’héritage de notre langue et de parler l’anglais en Islande au nom des Québécois.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Les docteurs et leur "trip" de pouvoir » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/423163/les-docte...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:27 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias