28 novembre 2014
Prendre une chance, prendre « une » risque
- « On ne peut prendre aucune risque avec la santé humaine », a déclaré le ministre québécois.
(Martin Ouellet, PC, dans Le Devoir du 28 novembre 2014.) - « On ne peut prendre aucune chance avec la santé humaine », a déclaré Pierre Paradis.
(Légende d'une photo accompagnant le même article.)
Qu'a-t-il donc déclaré au juste, le ministre Pierre Paradis? Aurait-il utilisé l'expression prendre une chance, calque de to take a chance? On aurait dû, il me semble, le citer chaque fois fidèlement, et signaler l'anglicisme par la mention sic, entre crochets :
« On ne peut prendre aucune chance [sic] avec la santé humaine », a déclaré le ministre québécois.
« On ne peut prendre aucune chance [sic] avec la santé humaine », a déclaré Pierre Paradis.
Et j'aurai l'air de chanter toujours la même antienne, mais n'oublions pas qu'il faut se relire après avoir apporté une modification. (Cela dit, l'expression prendre un risque est correcte.)
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Pigiste
Québec
« Le ministre veut forcer les épiciers à jeter la viande après trois jours » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425175/le-minist...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:17 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias