12 janvier 2014
Ils allaient oeuvré auprès des itinérants
- Récemment, la Société de transport de Montréal annonçait que trois travailleurs de rue allaient œuvré auprès des personnes itinérantes dans cinq stations de métro [...]
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
On écrirait que trois travailleurs de rue allaient intervenir, et non pas intervenu; il fallait donc l'infinitif :
Récemment, la Société de transport de Montréal annonçait que trois travailleurs de rue allaient œuvrer auprès des personnes itinérantes dans cinq stations de métro [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Policiers et itinérants : des relations tendues » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:47 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 janvier 2014
Digitaliser
Digitaliser ou numériser; anglicisme.
- On affirme avoir déjà digitalisé plus de 30 000 des quelque 660 000 documents inventoriés et on dit poursuivre le processus, en fonction de la demande.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 11 janvier 2014.)
Le verbe digitaliser figure dans le Petit Robert, le Grand Robert et le Multidictionnaire; il y est toutefois donné comme anglicisme, et on recommande d'employer plutôt numériser.
Madame Cornellier aurait pu écrire :
On affirme avoir déjà numérisé plus de 30 000 des quelque 660 000 documents inventoriés et on dit poursuivre le processus, en fonction de la demande.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Cultiver l'ignorance » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/397029/cultiver-...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:36 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 janvier 2014
Jeune fille, Mélanie Joly?
Jeune fille ou jeune femme.
- Il avait même une preuve : celle de l’ascension fulgurante de Mélanie Joly, dont le carburant a été surtout l’image d’une jeune fille ambitieuse au plan de match pas totalement défini.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 6 janvier 2014.)
La chroniqueuse Michèle Ouimet écrivait, cet automne (http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/michele-ouimet/2...), que Mélanie Joly était une avocate de 34 ans. À cet âge-là, il me semble qu'on n'est pas une jeune fille (on a quand même deux fois 17 ans), mais une jeune femme :
Il avait même une preuve : celle de l’ascension fulgurante de Mélanie Joly, dont le carburant a été surtout l’image d’une jeune femme ambitieuse au plan de match pas totalement défini.
Selon Marie-Éva de Villers, une jeune fille est une adolescente. C'est aussi mon avis.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Sale temps pour les idées » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/396...
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12:45 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 janvier 2014
Grossièretés sans intérêts
Sans intérêts ou sans intérêt; orthographe.
- On se serait cette année encore bien passé des grossièretés sans intérêts du « Gars frustré » de Jean-François Mercier alignant les jurons pour se moquer de l'astronaute Chris Hadfield.
(Hélène Buzzetti dans le site du Devoir, le 1er janvier 2014 à 9 h 7.)
On dira que des propos présentent de l'intérêt, un certain intérêt, ou qu'ils n'ont au contraire aucun intérêt, qu'ils sont sans intérêt. D'après ce que je vois dans le Petit Robert, on emploie intérêt au singulier au sens de « qualité de ce qui retient l'attention, captive l'esprit » :
Histoire pleine d'intérêt.
C'est sans intérêt, dénué d'intérêt.
L'exemple suivant est tiré du Multidictionnaire :
Elle lit ce roman avec beaucoup d'intérêt.
Il fallait écrire :
On se serait cette année encore bien passé des grossièretés sans intérêt du « Gars frustré » de Jean-François Mercier alignant les jurons pour se moquer de l'astronaute Chris Hadfield.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Une année se résume-t-elle à la programmation télé? » : http://www.ledevoir.com/culture/television/396328/bye-bye...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:00 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias