03 mars 2015
Propre de favoriser, propre à favoriser
Propre de + infinitif, propre à + infinitif; grammaire française; syntaxe; préposition.
- Or, constatent à leur tour les évêques, les institutions publiques qui devaient servir de garde-fou, notamment les ordres professionnels — se sont révélées d’une faiblesse propre de favoriser la corruption.
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 2 mars 2015.)
Pour dire « de nature à », on emploie l'adjectif propre avec la préposition à devant un infinitif :
C'était peu propre à me rassurer. (Hanse et Blampain.)
Un ouvrage propre à former les esprits. (Petit Robert.)
[Rien] n'était plus propre à me toucher que cette émotion contenue. (Gide, dans le Petit Robert.)
[...] vous avez carte blanche pour user de tous les moyens qui vous paraîtront propres à le dompter. (Mauriac, dans le Grand Robert.)
[...] cette discipline était énergique, bien propre à former des hommes. (G. Duhamel, dans le Grand Robert.)
Les humanités classiques sont-elles seules propres à former l'élite directrice d'un pays moderne? (Thibaudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Rien n'était plus propre à surexciter les Parisiens, après les souffrances et l'énervement du siège... (Bainville, dans le Trésor.)
Il fallait écrire :
Or, constatent à leur tour les évêques, les institutions publiques qui devaient servir de garde-fou, notamment les ordres professionnels, se sont révélées d’une faiblesse propre à* favoriser la corruption.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 4 mars à 15 h 25, je vois que la correction a été apportée.
« Réflexion pour le Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/43323...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias