13 septembre 2015
Un parti?
- M. Péladeau, qui a visiblement été marqué par sa visite en Catalogne, ne cesse de la donner en exemple. « Il y a deux partis qui sont souverainistes et ils sont ensemble justement pour faire en sorte d’atteindre l’objectif qui est le leur, c’est-à-dire que la Catalogne devienne un parti », a-t-il déclaré lundi.
(Michel David, dans Le Devoir du 12 septembre 2015.)
Si monsieur Péladeau est cité correctement, ce dont je doute, il prête un objectif bien peu ambitieux aux deux partis souverainistes de la Catalogne : j'aurais cru qu'ils viseraient à ce que la Catalogne devienne un pays*. Je lis d'ailleurs, dans La Presse, une citation quelque peu différente rapportée par Alexandre Robillard, de La Presse Canadienne :
« Il y a deux partis qui sont souverainistes, et ils sont ensemble pour justement faire en sorte de rencontrer les objectifs qui sont les leurs, c'est-à-dire que la Catalogne devienne un pays », a-t-il dit.
* * * * *
- [...] une « feuille de route » qui, au bout de 18 mois, devrait en principe aboutir à une déclaration unilatérale d’indépendance par le Parlement catalan sans qu’il y ait eu référendum, l’état espagnol en ayant refusé la tenue.
Comme je l'ai déjà signalé, « État prend toujours la majuscule lorsqu'il désigne une entité politique » :
[...] sans qu’il y ait eu référendum, l’État* espagnol en ayant refusé la tenue.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 14 septembre à 18 h 15, je vois que la correction a été apportée.
« La fin du monopole » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/449918/la-fin-du...
« Le PQ n'a pas le monopole de la souveraineté, déclare Péladeau » : http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-que...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:46 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias