12 novembre 2015
Un silence tacite
- C’est la démocratie indienne sous ses plus mauvais auspices. Depuis quelques mois se multiplient les cas de lynchage antimusulman et les attaques d’extrémistes hindous contre des personnalités qui défendent l’héritage laïque du pays. Signes très inquiétants de dérive sectaire, que le nouveau premier ministre, Narendra Modi, accueille avec un silence tacite.
(Guy Taillefer, dans Le Devoir du 12 novembre 2015.)
L'adjectif tacite est défini comme suit :
« Sous-entendu, non affirmé. »
(Multidictionnaire.)
Exemple : accord tacite.
« Qui n'est pas formellement exprimé; qui est sous-entendu, convenu entre plusieurs personnes. »
(Trésor de la langue française informatisé.)
Entre autres exemples : approbation, blâme, complicité, complot, reproche tacite.
« Non exprimé, sous-entendu entre plusieurs personnes. »
(Petit Robert, Grand Robert.)
Entre autres exemples donnés dans le Grand Robert : condition, assentiment, consentement, alliance, aveu, reconnaissance tacite.
Un silence tacite serait donc un silence sous-entendu? un silence non exprimé? Je me demande comment on peut laisser sous-entendre un silence, comment il est possible de ne pas l'exprimer.
L'éditorialiste voulait peut-être parler d'un silence éloquent.
Line Gingras
Québec
« Signes de dérive » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
21:20 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias