24 novembre 2015
Des réflexions de type pavlovien
Réflexion ou réflexe.
- Dans tous les partis politiques, les militants ont des réflexions de type pavlovien. Dans un conseil général du PLQ, il suffit de prononcer le mot « Canada » pour déclencher un tonnerre d’applaudissements. Samedi, il a suffi que Ghislain Picard, qui est un fin renard, prononce le mot « souverainiste » pour récolter une ovation, alors qu’il s’agissait d’un énorme quiproquo.
(Michel David, dans Le Devoir du 24 novembre 2015.)
Si les militants péquistes ont ovationné Ghislain Picard, c'est qu'ils n'avaient pas réfléchi : ils ont eu le réflexe de saluer son emploi du mot « souverainiste ».
Le chroniqueur fait allusion au réflexe de Pavlov, qui n'a cependant rien à voir avec de prétendues réflexions de type pavlovien : dans la langue courante, lit-on dans le Petit Robert, un réflexe est une « [r]éaction immédiate et mécanique à une impression donnée, et précédant toute réflexion ». Et le Grand Robert donne de l'adjectif pavlovien la définition suivante : « Qui concerne les théories de Pavlov portant notamment sur les réflexes conditionnés. »
Il est vrai qu'il y a réflexions et réflexions, et que certaines ne sont pas toujours... réfléchies. Néanmoins, les applaudissements, les ovations ne sont pas des réflexions.
Il fallait écrire :
Dans tous les partis politiques, les militants ont des réflexes* de type pavlovien.
Line Gingras
Québec
* Le 25 novembre 2015 à 14 h 30, je vois que la correction a été apportée.
« L'ineptie du chef » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/456092/l-ineptie...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
20:54 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias