01 mars 2015
Rembourser quelqu'un quelque chose
Rembourser quelqu'un quelque chose, rembourser quelque chose à quelqu'un; grammaire française; syntaxe.
- [...] le recul du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, qui a renoncé à rembourser les contribuables de Longueuil une hausse de taxe que la mairesse Caroline St-Hilaire a imputée aux compressions du gouvernement libéral.
(Martin Croteau dans le site de La Presse, le 24 février 2015; texte mis à jour à 13 h 23.)
On peut rembourser quelqu'un ou le rembourser de ses dépenses, de ses frais, de ses avances, mais on rembourse quelque chose à quelqu'un (et non pas quelqu'un quelque chose) :
Les mille francs qu'on lui a remboursés. (Hanse et Blampain.)
L'entreprise lui rembourse ses frais de déplacement. (Multidictionnaire.)
Rembourser une somme d'argent à un prêteur. (Petit Robert.)
[...] le jour où il aurait remboursé cette somme à son père, il deviendrait seul et unique propriétaire de l'imprimerie. (Balzac dans le Grand Robert, à l'article « libérer ».)
Il remboursa [...] au duc de Juliers une partie des dégâts qu'on avait faits dans son pays. (Barante, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il fallait écrire :
[...] le recul du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, qui a renoncé à rembourser aux contribuables de Longueuil une hausse de taxe que la mairesse Caroline St-Hilaire a imputée aux compressions du gouvernement libéral.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
« Philippe Couillard rappelle ses troupes à l'ordre » : http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-que...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:14 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 février 2015
Faut se parler
- Avant de vous dire tout le bien que je pense du Centre de la francophonie des Amériques, voici une anecdote qui montre le vide qu’elle doit combler.
(Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 23 février 2015.)
Ce n'est pas une anecdote ni la francophonie qui doit combler le vide :
Avant de vous dire tout le bien que je pense du Centre de la francophonie des Amériques, voici une anecdote qui montre le vide qu’il* doit combler.
- Les 20 et 30 millions de francophones des Amériques ne forment pas le plus gros bataillon parmi les 275 millions de francophones dans le monde, mais c’est notre arrière-cour. Le mandat du CFA, c’est d’animer et de faire réseauter tout ce beau monde entre l’Alaska et la Terre de Feu et d’un océan à l’autre. Pour paraphraser la célèbre pub de Labatt : on est 30 millions, faut se parler!
Les 20 et 30 millions de francophones des Amériques, qu'est-ce que cela peut signifier, s'il y a 30 millions de francophones entre l'Alaska et la Terre de Feu? Changeons un petit mot de rien du tout, pour voir :
Les 20 à 30 millions* de francophones des Amériques ne forment pas le plus gros bataillon parmi les 275 millions de francophones dans le monde, mais c’est notre arrière-cour.
Était-ce bien le message? Se parler, ce n'est pas jouer aux devinettes.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec
* Le 27 février à 17 h, je vois que la correction a été apportée.
« On est 30 millions, faut se parler » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/432...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
17:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias