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05 juillet 2015

La solution la moins pire

  • Malgré les « non » français et néerlandais, les élites européennes n’ont pas hésité à adopter le traité de Lisbonne qui reprenait l’essentiel des règles de la défunte Constitution. Mais cette fois, ils prirent bien soin de ne pas consulter les peuples.
    (Christian Rioux, dans Le Devoir du 3 juillet 2015.)

Les élites européennes, c'est évidemment un féminin :

Malgré les « non » français et néerlandais, les élites européennes n’ont pas hésité à adopter le traité de Lisbonne, qui reprenait l’essentiel des règles de la défunte Constitution. Mais cette fois, elles prirent bien soin de ne pas consulter les peuples.

* * * * *

  • Pour « sauver » l’euro, il faut encore plus d’intégration économique, répète à satiété la Commission européenne. Ce en quoi elle n’a pas tort. Sauf que de cette intégration économique, les peuples ne la souhaitent pas.

Les peuples ne souhaitent pas cette intégration économique :

Sauf que de cette intégration économique, les peuples ne la souhaitent pas.

* * * * *

  • Or, il se pourrait que la sortie de la Grèce de l’euro soit, malgré l’incertitude inévitable, la solution la moins pire de toutes.

Pire signifiant « plus mauvais », la solution la moins pire serait la solution « la moins plus mauvaise » – ce qui n'a guère de sens. L'emploi de cette construction se justifierait sans doute si l'on voulait faire sourire, mais cela me paraît peu indiqué dans un article par ailleurs très sérieux :

Or, il se pourrait que la sortie de la Grèce de l’euro soit, malgré l’incertitude inévitable, la solution la moins mauvaise de toutes.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« L’euro contre l’Europe » : http://www.ledevoir.com/international/europe/444219/l-eur...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

04 juillet 2015

Élaboré à toute vitesse

  • Prenez « Je suis Charlie », élaboré à toute vitesse par un graphiste, en réaction aux attentats contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, à Paris.
    (Jean-Simon Gagné, dans Le Soleil du 29 mai 2015.)

Élaborer, c'est « [p]réparer mûrement, par un lent travail de l'esprit », peut-on lire dans le Petit Robert. On ne saurait donc élaborer quelque chose à toute vitesse. Je suggérerais par exemple :

Prenez « Je suis Charlie », créé à toute vitesse par un graphiste, en réaction aux attentats contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, à Paris.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Je ne suis pas un tueur en série » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/je...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

03 juillet 2015

Cette île

  • Certes, quelques intervenants, cédant à la coutume, ont déblatéré sur le vœu pieux de la « mondialisation équilibrée ». Heureusement, le consultant mauricien Dev Chamroo est venu brasser la cage en racontant comment cette île de 1,2 million d’habitants s’est positionnée pour devenir le Hong Kong de l’océan Indien.
    (Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 29 juin 2015.)

Cette île? Le démonstratif devrait montrer l'île en question, mais aucune n'est mentionnée dans le passage à l'étude : le vœu pieux n'est pas une île, mauricien non plus. Je suggérerais :

Heureusement, le consultant mauricien Dev Chamroo est venu brasser la cage en racontant comment son île de 1,2 million d’habitants s’est positionnée pour devenir le Hong Kong de l’océan Indien.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Succès africains » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

01 juillet 2015

Rencontres

  • Alexandre s'est inspiré de ses expériences pour écrire un roman, Le Manoir des pas perdus, les personnages sont inspirés des gens qu'ils rencontrent.
    (Mylène Moisan, dans Le Soleil du 29 juin 2015.)

Ce ne sont pas les personnages du roman qui rencontrent des gens, mais l'auteur du roman, Alexandre; il serait bon, par ailleurs, d'éliminer la répétition de inspiré. Je suggérerais :

Alexandre a tiré parti de ses expériences pour écrire un roman, Le Manoir des pas perdus; les personnages sont inspirés des gens qu'il rencontre.

Cela dit, je vous recommande vivement la lecture de l'article de madame Moisan : il est bien, ce monsieur Alexandre.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Monsieur Alexandre » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/chroniques/my...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

29 juin 2015

L'objet d'une enquête

  • Le gouvernement veut, par ces dispositions, effacer de possibles infractions à la Loi sur l’accès à l’information, qui fait actuellement l’objet d’une enquête [...]
    (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 20 juin 2015.)

Je serais bien étonnée qu'une loi fasse l'objet d'une enquête; on a sûrement voulu dire :

Le gouvernement veut, par ces dispositions, effacer de possibles infractions à la Loi sur l’accès à l’information, qui font actuellement l’objet d’une enquête [...]

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« MA loi » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/443291/ma-loi

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.