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12 juillet 2015

Entend l'autre partie

  • [...] sans compter le fameux « audi alteram partem » (entend l’autre partie) [...]
    (Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 11 juillet 2015.)

Audi alteram partem est une incitation à entendre l'autre partie; il faut donc l'impératif :

[...] sans compter le fameux « audi alteram partem » (entends l’autre partie) [...]

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Un autre scrutin, vite! » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/444847/crise-au-b...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

10 juillet 2015

Gêné de me voir se tordre de douleur

Se remplaçant un pronom de la première ou de la deuxième personne; choix du pronom réfléchi; grammaire française.

  • Gêné de me voir, orgueilleuse, se tordre de douleur à ses côtés au vu et au su des passants, mon ami m’a poliment rappelé qu’il n’était pas nécessaire dans la vie de porter des talons.
    (Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 10 juillet 2015.)

Selon Grevisse, l'emploi d'un pronom réfléchi de la troisième personne devant un infinitif (ex. : il me voyait se tordre de douleur) ou un gérondif (ex. : je marchais en se tordant de douleur), « alors que le contexte utilise des pronoms de la 1re ou de la 2e pers. pour désigner le même être », relève surtout de la langue populaire. (Le bon usage, 12e édition, paragraphe 631, c, remarque 3.)

Je conseillerais d'écrire :

Gêné de me voir, orgueilleuse, me tordre de douleur à ses côtés au vu et au su des passants, mon ami m’a poliment rappelé qu’il n’était pas nécessaire dans la vie de porter des talons.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Le pouvoir sur la pointe des pieds » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/444...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

07 juillet 2015

De quoi il en retourne

De quoi il en retourne ou de quoi il retourne.

  • La population a le droit de savoir de quoi il en retourne.
    (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 21 février 2015.)

Le Multidictionnaire, à l'article « retourner », donne la locution de quoi il retourne :

Voyons voir ce qu'il en est, il faut savoir de quoi il retourne exactement.

Je ne trouve pas d'exemple de la construction de quoi il en retourne dans les dictionnaires généraux, qui consignent cependant de quoi il retourne :

Savez-vous de quoi il retourne? dit-il à Julien; ce maître de poste est un fripon. (Stendhal dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « retourner ».)

Vous verrez tout de suite de quoi il retourne. (G. Duhamel dans le Grand Robert, à l'article « retourner ».)

Il fallait écrire :

La population a le droit de savoir de quoi il en retourne.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Bulldozer sécuritaire » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/432531/bulldozer...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

06 juillet 2015

Moins dommageable

  • [...] ce ministère a corrigé son avis sur l’amiante, duquel il a biffé la distinction faite jusque-là sur le chrysotile, dont on affirmait qu’elle était moins dommageable.
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 6 juillet 2015.)

Ce n'est pas la distinction qui était prétendument moins dommageable, mais le chrysotile :

[...] ce ministère a corrigé son avis sur l’amiante, duquel il a biffé la distinction faite jusque-là sur le chrysotile, dont on affirmait qu’il était moins dommageable.

Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Réviseure pigiste
Québec

« Il faut l'interdire » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/444338/amiante-il-f...

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.