10 juin 2016
Il ne s'agit pas de nier qu'ils ne furent pas...
- Il ne s’agit pas ici de nier que l’antique « voirie », les « travaux publics » et autres transports ne furent pas, traditionnellement, à travers l’histoire, le lieu de combines douteuses couvertes par de scandaleuses omertas.
(Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 10 juin 2016.)
Nier qu'ils ne furent pas, c'est affirmer qu'ils furent; est-ce bien là ce qu'il ne s'agit pas de faire? L'éditorialiste voulait certainement dire tout autre chose :
Il ne s’agit pas ici de nier que l’antique « voirie », les « travaux publics » et les transports aient été, traditionnellement, à travers l’histoire, le lieu de combines douteuses couvertes par de scandaleuses omertas.
Il ne s’agit pas ici de nier que l’antique « voirie », les « travaux publics » et les transports ont été, traditionnellement, à travers l’histoire, le lieu de combines douteuses couvertes par de scandaleuses omertas.
Si j'employais le mode indicatif, pour insister sur un fait indiscutable (Multidictionnaire), je choisirais le passé composé plutôt que le passé simple, qui laisse entendre que toutes ces manœuvres sont de l'histoire ancienne.
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- M. Hamad, qui avait refusé de lire le rapport Duchesneau et dont le rapport du Commissaire à l’éthique [...] démontre qu’il s’est montré « plus qu’imprudent en contrevenant aux principes éthiques de base dans la gestion des fonds publics ».
On aurait pu écrire, par exemple :
[...] établit qu'il s'est montré...
Line Gingras
Québec
« Une culture libérale » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/473095/omerta-au...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
16:55 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias