14 juin 2016
Des attentats qui réussissent à passer aux actes
- D’Orlando à Boston, en passant par Saint-Jean-sur-Richelieu ou Paris, le même scénario : celui d’attentats dont les auteurs ont déjà attiré l’attention des milieux policiers, mais qui réussissent néanmoins à passer aux actes.
(Guillaume Bourgault-Côté – avec Jean-François Nadeau, Marie Vastel et l'Agence France-Presse, dans Le Devoir du 14 juin 2016.)
Les auteurs des attentats ont déjà attiré l'attention des milieux policiers, mais réussissent néanmoins à passer aux actes. N'est-ce pas ce qu'on voulait dire? En insérant toutefois le pronom qui devant le verbe réussir, dans la phrase à l'étude, on crée une proposition relative que la conjonction mais coordonne à une autre proposition relative, introduite par dont; cette dernière proposition se rattache à attentats, qui devient l'antécédent des deux pronoms relatifs. On parle ainsi d'attentats qui réussissent à passer aux actes, ce qui n'a guère de sens. (On pourrait très bien écrire, par contre : [...] celui d'attentats dont les auteurs ont déjà attiré l'attention des milieux policiers, mais qui sont menés avec succès néanmoins.)
Dans la phrase qui nous intéresse, il fallait supprimer le pronom qui :
D’Orlando à Boston, en passant par Saint-Jean-sur-Richelieu ou Paris, le même scénario : celui d’attentats dont les auteurs ont déjà attiré l’attention des milieux policiers, mais qui réussissent néanmoins à passer aux actes.
Line Gingras
Québec
« La surveillance policière a ses limites » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/473...
Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias