Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19 septembre 2016

Quasi-absent, le bilinguisme

Quasi-absent, quasi absent; quasi-absence, quasi absence; trait d'union; orthographe.

  • Un bilinguisme essentiel... mais quasi-absent
    (Titre d'un article de Marie Vastel, dans Le Devoir du 15 septembre 2016.)

Les rectifications de l'orthographe n'ont rien changé à la règle. Devant un nom avec lequel il forme une sorte de composé, l'adverbe quasi s'écrit avec un trait d'union (quasi-absence); devant un autre mot, il n'est pas suivi du trait d'union – bien que l'on trouve, dans le Grand Robert et dans le Trésor de la langue française informatisé, des exemples d'emploi du trait d'union devant l'adjectif.

Devant un nom :

La quasi-certitude. (Multidictionnaire.)

Cette liaison devint un quasi-mariage. (Balzac, dans le Petit Robert.)

Pour la quasi-totalité des Français l'affaire du Maroc se ramène à une image d'Épinal [...] (F. Mauriac, dans le Grand Robert.)

Une grande rivalité les opposa [les Anglais] aux pêcheurs français, qui exerçaient alors un quasi-monopole, puisque aussi bien le Canada et Terre-Neuve étaient des possessions françaises. (Boyer, dans le Trésor.)


Devant un adjectif :

Un obstacle quasi infranchissable. (Multidictionnaire.)

L'impassibilité quasi miraculeuse des martyrs chrétiens. (Sarraute, dans le Lexis.)

La place du Panthéon était quasi déserte. (Butor, dans le Lexis.)

Le raisin est quasi mûr. (Colette, dans le Petit Robert.)

Je dois reconnaître que ce premier contact direct avec l'Évangile n'eut pas [...] l'effet quasi foudroyant que j'espérais [...] (Gide, dans le Grand Robert.)

[...] des sentiments graves, paisibles, quasi religieux. (R. Rolland dans le Grand Robert, à l'article « laid ».)

L'abbé de Vèze emmena madame de La Chanterie pâle et quasi mourante. (Balzac, dans le Trésor.)

Sœur Mathilde et moi, nous sommes quasi voisines. (Bernanos, dans le Trésor.)

[...] ces heures de nuit totale où la gratitude quasi-filiale d'un adolescent verse sans retenue des larmes, des confidences, des rancunes, au sein chaleureux d'une mûre et sûre amie. (Colette, dans le Trésor.)

Il aurait mieux valu écrire :

Un bilinguisme essentiel... mais quasi absent

Line Gingras
Québec

« Un bilinguisme essentiel... mais quasi-absent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/480024/chefferie...

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.