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04 novembre 2016

Ils s'obsèdent à comprendre

S'obséder à faire quelque chose; s'obséder à suivi d'un infinitif; s'obséder, verbe pronominal; grammaire française; syntaxe.

  • Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, s’obsèdent tous à comprendre l’insaisissable usage.
    (Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 3 novembre 2016.)

C'est la première fois, je crois bien, que je vois le verbe obséder à la forme pronominale. D'ailleurs cette construction ne se trouve pas dans les dictionnaires que j'ai sous la main. Une chose ou une personne obsède quelqu'un, on est obsédé par ou de quelque chose :

La peur d'une agression l'obsède. (Multidictionnaire.)

Il était si obsédé par le froid qu'il parlait de voler les lampions de l'église. (Blais, dans le Lexis.)

L'idée fixe qui l'obsède depuis plusieurs jours. (Petit Robert.)

Sa mémoire est obsédée par ce souvenir, de ce souvenir. (Grand Robert.)

Il était obsédé par le désir de commencer enfin son travail [...] (R. Rolland, dans le Grand Robert.)

Dès son enfance il [Byron] est obsédé par son pied bot, que ses parents lui reprochent constamment. (Mounier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Peut-être le chroniqueur a-t-il confondu obséder et obstiner; on peut en effet s'obstiner, s'acharner ou s'attacher à faire quelque chose. Dans le cas qui nous occupe, toutefois, je proposerais plutôt :

Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, ont tous l'obsession de comprendre l’insaisissable usage.

Line Gingras
Québec

« Les anglicismes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483...

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.