19 avril 2007
Comble du malheur
« Sans grand étonnement, la plus fine des débrouillardises ne peut pas renverser l'inéluctable : le montant octroyé ne suffit carrément pas à assurer le minimum vital.
« Comble du malheur, on pénalise [...] celui qui accepte, faute de mieux, la main qu'on lui tend. » (Marie-Andrée Chouinard.)
Je trouve dans les dictionnaires généraux l'expression le comble de - c'est-à-dire « le plus haut degré de », selon le Trésor de la langue française informatisé -, suivie d'un complément déterminé par l'article défini :
Le comble du ridicule, de la grossièreté, de la joie, de l'audace, de l'étonnement, de la félicité, de la fureur, de l'injustice. (D'après le Petit Robert, le Lexis et le Trésor.)
Elle est au comble du bonheur quand son copain lui écrit. (Multidictionnaire.)
Voilà le comble de la vulgarité. (Pagnol, dans le Lexis.)
Par contre, suivant le résultat de mes recherches, le complément amené par la locution pour comble de - c'est-à-dire « comme surcroît de », selon le Lexis - n'est jamais précédé de l'article :
Pour comble de malheur, de malchance, de disgrâce, d'ennui, d'ironie, d'horreur, de misère. (D'après le Petit Robert, le Lexis et le Trésor.)
Pour comble d'infortune [...] au deuil de mon amour venait se joindre le regret absurde des êtres et surtout des objets témoins de mon capricieux bonheur. (Milosz, dans le Trésor.)
Je n'ai pas rencontré comble de dans les douze ouvrages consultés; cependant l'ellipse de pour, peut-être familière, ne me choque pas.
Line Gingras
Québec
« Taxe à la solidarité » : http://www.ledevoir.com/2007/04/19/139992.html?fe=805&...
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
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