14 septembre 2007
À défaut de quoi?
« Les étudiants dont la formation est financée par Emploi-Québec ont intérêt à ne pas être malades [...] Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale leur a en effet fait savoir qu'aucune absence ne pourrait être tolérée aux cours, qu'elle soit justifiée ou pas, à défaut de quoi ils pourraient perdre leur subvention. » (Clairandrée Cauchy.)
À quel élément de la phrase renvoie le pronom relatif quoi? Faut-il comprendre que les étudiants pourraient perdre leur subvention... à défaut d'être absents?
La locution prépositive à défaut de rend justement l'idée d'une absence :
À défaut de madère, on pourra mettre dans la sauce un bon vin blanc. (Lexis.)
Il aurait trouvé dans ce travail, à défaut de joie, la paix de l'esprit. (France, dans le Petit Robert.)
À mon avis, la journaliste a voulu dire :
... Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale leur a effectivement fait savoir qu'ils devraient se présenter à tous les cours, à défaut de quoi ils risqueraient de perdre leur subvention; aucune absence, justifiée ou non, ne pourrait être tolérée.
... Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale leur a effectivement fait savoir qu'ils ne devraient manquer aucun cours, sous peine de perdre leur subvention; pas une absence, justifiée ou non, ne pourrait être tolérée.
... Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale leur a effectivement fait savoir que toute absence aux cours les exposerait à perdre leur subvention; aucune, justifiée ou non, ne pourrait être tolérée.
Line Gingras
Québec
« Chômeurs absents, subventions coupées » : http://www.ledevoir.com/2007/09/14/156741.html
23:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
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