15 janvier 2008
Redevable
« Le pire, c'est que l'on ne savait même pas qui blâmer. La ville? L'arrondissement? Les frères Tremblay? Le petit maire Labonté? Dans ce système hyper-décentralisé, personne n'est redevable aux citoyens. » (Lysiane Gagnon, dans La Presse.)
On peut être redevable à quelqu'un d'une somme d'argent, c'est-à-dire la lui devoir :
Être redevable d'une somme à un créancier. (Petit Robert et Hanse-Blampain.)
Les frais généraux avaient tout absorbé et, de plus, Fromont jeune se trouvait redevable envers la caisse de sommes importantes. (A. Daudet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
On peut aussi être redevable à quelqu'un ou à quelque chose « d'une qualité ou d'un avantage que l'on possède grâce à un autre » (Hanse-Blampain) :
Je vous suis redevable de cette gratification, d'avoir intercédé en ma faveur. (Petit Robert.)
Je vous suis redevable de cette initiative. (Multidictionnaire.)
C'est à ses sacrifices que je suis redevable de ma situation. (Hanse-Blampain.)
Vladimir considérait qu'il était redevable de sa vie à mon père. (Triolet, dans le Lexis.)
Ainsi, dans l'hypothèse où le président investi parviendrait à mettre un ministère sur pied, nous serions redevables au parti socialiste de l'existence de ce ministère et de ses actes. (L'Humanité, dans le Trésor.)
Aucun des ouvrages consultés, toutefois, n'admet redevable au sens de tenu de rendre des comptes (que possède l'anglais accountable). Je proposerais :
Le pire, c'est que l'on ne savait même pas qui blâmer. La Ville? L'arrondissement? Les frères Tremblay? Le petit maire Labonté? Dans ce système hyper-décentralisé, personne n'est tenu de rendre des comptes aux citoyens.
Line Gingras
Québec
« Il était une fois 19 roitelets » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080108/CPOPINIONS05/8...
23:55 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
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