30 janvier 2010
Par affaires ou pour affaires?
- Ceux qui devaient se rendre aux États-Unis par affaires ou pour des raisons familiales pouvaient toujours obtenir une dispense... (Lysiane Gagnon, dans La Presse du 9 janvier 2010.)
Le Multidictionnaire et le Colpron condamnent la construction par affaires : on voyage, on se rend quelque part pour affaires. Je ne vois aucun exemple utile dans le Petit Robert ni dans le Lexis, consultés à l'article « affaire », mais le Trésor de la langue française informatisé donne six exemples du tour pour affaires, à différents articles. En voici deux :
Il chérit Poil de Carotte, mais ne s'en occupe jamais, toujours courant la prétentaine, pour affaires. (Renard.)
Mon père [...] était venu à Avignon pour affaires... (Borel.)
Il fallait donc écrire :
Ceux qui devaient se rendre aux États-Unis pour affaires ou pour des raisons familiales...
Line Gingras
Québec
« 22 années d'ostracisme » : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201001/09/01-937572-22-annees-dostracisme.php
06:43 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse