26 juillet 2010
L'appât d'un désir
- Malheureusement la richesse extrême n'engendre pas systématiquement la générosité extrême. Elle est parfois motivée par l'appât d'un gain encore plus grand et d'un désir tout aussi ardent d'éviter de payer de l'impôt. (Pierre Bergeron, dans Le Droit du 19 juillet 2010.)
J'ai eu l'impression, au premier abord, que le pronom elle renvoyait à la richesse extrême. Bien entendu, une relecture attentive fait voir que ce n'est pas le cas; n'empêche, on aurait eu avantage à éviter toute équivoque :
Malheureusement, la richesse extrême n'engendre pas systématiquement la générosité extrême. Celle-ci est parfois motivée par l'appât d'un gain encore plus grand...
Malheureusement, la générosité extrême n'est pas systématiquement engendrée par la richesse extrême. Elle est parfois motivée par l'appât d'un gain encore plus grand...
Autre problème : la générosité extrême serait-elle motivée par l'appât d'un désir? Je doute qu'un désir puisse servir d'appât; il me semble qu'on a plutôt voulu dire :
Elle [ou Celle-ci] est parfois motivée par l'appât d'un gain encore plus grand et par un désir tout aussi ardent d'éviter de payer de l'impôt.
Line Gingras
Québec
« Générosité extrême » : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/opinions/editoriaux/pierre-bergeron/201007/19/01-4299364-generosite-extreme.php
07:03 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias