31 août 2010
Mise au rencart
Mise au rencart, mise au rancart; mettre au rencart, mettre au rancart; rencart ou rancart; orthographe.
- ... le secrétaire d'État aux Affaires étrangères est allé jusqu'à évoquer la mise au rencart, pendant un certain temps, de l'intégration de ces nations au sein de l'espace Schengen.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 19 août 2010.)
On met au rancart une chose dont on ne veut plus, un projet que l'on abandonne :
Une vieille table vermoulue, bonne à mettre au rancart. (Petit Robert.)
Ce mot n'est pas visé par les rectifications de l'orthographe.
Line Gingras
Québec
« Surenchère sécuritaire en France – L'expulsion » : http://www.ledevoir.com/international/europe/294569/surenchere-securitaire-en-france-l-expulsion
21:52 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 août 2010
Prévoyant une diminution, la hausse...
- Prévoyant une diminution de ses effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise dans le réseau. Mais elle a également causé des maux de tête à certains établissements de l'île de Montréal [...]
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 26 août 2010.)
Au paragraphe 885 du Bon usage (douzième édition), Grevisse fait observer que le participe doit se construire de telle sorte que son rapport avec le nom (ou le pronom) ne prête à aucune équivoque. « Il est souhaitable, notamment, que le participe ou le gérondif détachés, surtout en tête d'une phrase ou d'une proposition, aient comme support le sujet de cette phrase et de cette proposition. »
On pourrait croire, tout d'abord, que le participe présent prévoyant a pour sujet implicite le nom hausse; il va de soi, cependant, que la hausse ne saurait prévoir de diminution. La phrase serait plus claire à la première lecture, me semble-t-il, si l'on écrivait par exemple :
Le réseau prévoyait une diminution de ses effectifs étudiants; la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a donc créé toute une surprise. Mais elle a également causé...
Comme on prévoyait une diminution des effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise dans le réseau. Mais elle a également causé...
Comme le réseau prévoyait une diminution de ses effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise. Mais elle a également causé...
Line Gingras
Québec
« Le nombre de cégépiens en forte hausse » : http://www.ledevoir.com/societe/education/295006/le-nombre-de-cegepiens-en-forte-hausse
05:56 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 août 2010
Un bilan à comparaître
- L'image de corruption fut plus influente que le bilan d'un gouvernement qui, somme toute, était plutôt positif et rassurant si on le comparaissait à l'incertitude et l'inexpérience incarnées par les troupes de Stephen Harper.
(Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 28 août 2010.)
... si on le comparait...
- Si les entrevues dans les médias et les gesticulations de l'opposition font partie de la joute politique, les travaux d'une commission d'enquête tiennent du rituel et elles magnifient les accusations, qui deviennent solennelles.
Ce ne sont pas les entrevues ni les gesticulations qui magnifient les accusations, mais les travaux d'une commission d'enquête :
Si les entrevues dans les médias et les gesticulations de l'opposition font partie de la joute politique, les travaux d'une commission d'enquête tiennent du rituel et elles magnifient les accusations, qui deviennent solennelles.
Line Gingras
Québec
« La mort lente de Jean Charest » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/295171/la-mort-lente-de-jean-charest
04:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 août 2010
Épreuve à laquelle ils parviennent à surmonter
- En conséquence, les personnages secondaires manquent parfois de profondeur, épreuve à laquelle des artistes de la trempe de Gourmet, mais aussi Mathieu Amalric en dernier complice des grands jours et Ludivine Sagnier en ultime maîtresse, parviennent à surmonter par la force de leur talent.
(Martin Bilodeau, dans Le Devoir du 27 août 2010.)
On parvient non pas à une épreuve, mais à surmonter une épreuve :
En conséquence, les personnages secondaires manquent parfois de profondeur, épreuve que des artistes [...] parviennent à surmonter par la force de leur talent.
Line Gingras
Québec
« La fascinante énigme d'un film sans surprise » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/295038/la-fascinante-enigme-d-un-film-sans-surprise
00:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 août 2010
Les élèves courraient partout
Courir : ils courraient ou ils couraient; imparfait ou conditionnel du verbe courir; grammaire française; orthographe.
- Dans tout ce brouhaha, l'énergie des élèves était à son comble. Les plus vieux courraient partout, heureux de retrouver leurs amis et leurs enseignants.
(Ariane Lacoursière, dans La Presse du 26 août 2010.)
Au conditionnel présent, on écrit ils courraient, avec deux r :
Ces athlètes courraient plus vite s'ils étaient mieux entraînés.
À l'imparfait de l'indicatif, il faut un seul r :
Dans tout ce brouhaha, l'énergie des élèves était à son comble. Les plus vieux couraient partout...
Line Gingras
Québec
« Rentrée scolaire à Montréal : fébrilité autour des écoles » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201008/26/01-4309994-rentree-scolaire-a-montreal-febrilite-autour-des-ecoles.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4309867_article_POS5
06:21 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 août 2010
Ce pourrait-il?
- Ce pourrait-il que le climat de peur qui sévit dans les rangs de la fonction publique fédérale ait pour effet insidieux de pousser les gens à aller au-devant des attentes du pouvoir, quitte à mentir pour lui plaire?
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 25 août 2010.)
Dans une phrase affirmative, on écrirait :
Il se pourrait que le climat de peur...
Nous avons donc affaire non pas au pronom démonstratif ce, mais au pronom réfléchi se, marquant la forme pronominale :
Se pourrait-il que le climat de peur...
* * * * *
Je recommande vivement, par ailleurs, l'excellent article de madame Cornellier, dont j'admire le courage et la lucidité.
Line Gingras
Québec
« Ignorance mensongère » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/294954/ignorance-mensongere
20:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 août 2010
La durée de la plupart des circuits...
- La durée de la plupart des circuits en Égypte mis en marché par les grossistes et les agences de voyages, tant québécois qu'européens, n'excèdent pas deux semaines.
(André Désiront, dans La Presse du 21 juin 2010.)
Qu'est-ce qui n'excède pas deux semaines? La durée, noyau du groupe sujet :
La durée de la plupart des circuits en Égypte [...] n'excède pas deux semaines.
Line Gingras
Québec
« Conseils pour un voyage en Égypte » : http://www.cyberpresse.ca/voyage/autres-destinations/afrique/201006/21/01-4291935-conseils-pour-un-voyage-en-egypte.php
13:34 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 août 2010
La décision de la semaine dernière du comité exécutif de recommander...
- ... la décision de la semaine dernière du comité exécutif de recommander au conseil municipal l'annulation complète d'un règlement qui allait déclencher un référendum sur le projet.
(Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 23 août 2010.)
Il est souhaitable d'éviter, dans la mesure du possible, les séries de compléments introduits par de :
... la décision, prise par le comité exécutif la semaine dernière, de recommander au conseil municipal...
... la décision qu'a prise le comité exécutif, la semaine dernière, de recommander au conseil municipal...
Line Gingras
Québec
« Couvent Mont-Jésus-Marie – Les contestataires iront devant les tribunaux pour dénoncer un "déni démocratique" » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/294837/couvent-mont-jesus-marie-les-contestataires-iront-devant-les-tribunaux-pour-denoncer-un-deni-democratique
07:29 | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 août 2010
Qu'est-ce qui a été démoli?
- En janvier 2009, les abris de fortune des 605 habitants de Prabhu Market, un taudis entouré des quartiers résidentiels les plus riches de South Delhi, a été démoli pour faire place à un immense parking qui sera utilisé à l'occasion des cérémonies d'ouverture et de fermeture de ces XIXes Jeux du Commonwealth. (Guy Taillefer, dans Le Devoir du 19 août 2010.)
Qu'est-ce qui a été démoli? Les abris de fortune :
En janvier 2009, les abris de fortune [...] ont été démolis...
Line Gingras
Québec
« Inde : le nettoyage en vue des Jeux du Commonwealth – Parqués à Bawana » : http://www.ledevoir.com/international/asie/294617/inde-le-nettoyage-en-vue-des-jeux-du-commonwealth-parques-a-bawana
08:18 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 août 2010
Sapin beaumier, agneau nourrit aux algues
- ... à travers une forêt dominée par le sapin beaumier et l'épinette noire...
(Nicole Pons, dans Le Devoir du 21 août 2010.)
On peut lire dans le Grand dictionnaire terminologique la note suivante : « Le sapin baumier est l'arbre le plus cultivé par les producteurs d'arbres de Noël du Québec. De plus, il constitue l'une des principales essences forestières exploitées par l'industrie papetière canadienne. »
- Le saumon fumé selon une recette secrète élaborée par le premier chef, Euclide Béland, l'agneau gaspésien nourrit aux algues et le grenadin de caribou sont autant d'odes aux plaisirs gustatifs.
Au présent de l'indicatif ou au passé simple, on écrirait :
L'agneau se nourrit du lait de sa mère.
Dans la phrase à l'étude, il fallait plutôt employer le participe passé :
... l'agneau gaspésien nourri aux algues...
Line Gingras
Québec
« Refuge dans les sommets des Chic-Chocs » : http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/294732/refuge-dans-les-sommets-des-chic-chocs
05:13 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 août 2010
Elle avait assez d'économie
- Il y a six ans, j'avais assez d'économie pour m'acheter un ordinateur portable ou changer de vie.
(Émilie Folie-Boivin, dans Le Devoir du 20 août 2010.)
On a quelques économies, des économies, assez d'économies : lorsqu'il désigne une « somme d'argent que l'on a économisée » (Petit Robert), le mot s'emploie au pluriel.
- Fais quelque chose de bien pour ton pays. Part.
(Traduction, faite par la journaliste, d'un slogan provenant du site de Lonely Planet – Passport.)
Je veux bien être patriote, mais j'aimerais qu'on m'y invite dans les formes :
Fais quelque chose de bien pour ton pays. Pars.
Line Gingras
Québec
« Coup de fougue – Plier bagage pour tâter de l'inconnu » : http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/294636/coup-de-fougue-plier-bagage-pour-tater-de-l-inconnu
06:48 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 août 2010
L'envie de vouloir
- ... en janvier, nos gouvernements juraient devant l'urgence qu'ils faciliteraient la venue des Haïtiens victimes du tremblement de terre. Depuis, on s'est englué dans la bureaucratie. L'envie doit être forte de vouloir contourner la machine!
(Josée Boileau, dans Le Devoir du 19 août 2010.)
Tant que l'on a seulement envie de vouloir, la machine peut dormir tranquille, si je puis dire. Je proposerais :
L'envie doit être forte de vouloir contourner la machine!
Line Gingras
Québec
« Réfugiés tamouls – La fausse invasion » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/294568/refugies-tamouls-la-fausse-invasion
06:24 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 août 2010
Là où ça cloche
- Les premières fonderies de cloches du Québec ont fait leur apparition ici à l'époque de la Nouvelle-France. Il s'agissait alors de fondeurs ambulants, qui se rendaient sur les lieux pour fondre la cloche commandée en un lieu donné...
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 17 août 2010.)
Dans l'article de madame Montpetit, l'adverbe ici ne peut pas renvoyer à d'autre lieu qu'au Québec; il me paraît donc superflu. Et à propos de la deuxième phrase, je suis d'avis que le complément en un lieu donné fait pléonasme :
Les premières fonderies de cloches du Québec ont fait leur apparition ici à l'époque de la Nouvelle-France. Il s'agissait alors de fondeurs ambulants, qui se rendaient sur les lieux [ou sur place] pour fondre la cloche commandée en un lieu donné...
Line Gingras
Québec
« Petite histoire de grandes cloches » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/294492/petite-histoire-de-grandes-cloches
04:27 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 août 2010
Services aux familles et la petite enfance
- Le gouvernement sabre les services aux familles et la petite enfance, tout le monde ou presque s'en fout. Le Dr Julien demande un million, il l'a le lendemain.
(Pierre Foglia, dans La Presse du 17 août 2010.)
La préposition à se répète normalement devant chacun des compléments :
Le gouvernement sabre les services aux familles et à la petite enfance...
Line Gingras
Québec
09:08 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
17 août 2010
J'ai vu le loup, le renard, le lièvre
- Et cette différence, les spectateurs présents au Centre Bell, « nés pendant la guerre froide », comme l'a souligné le chanteur, l'ont goûté sagement, religieusement, parfois même dans un silence presque total.
(Amélie Gaudreau, dans Le Devoir du 25 juillet 2010.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. Les spectateurs ont goûté quoi? Cette différence :
Et cette différence, les spectateurs [...] l'ont goûtée...
* * * * *
- ... au grand plaisir d'un public qui semblait rassuré de voir que leur idole de jeunesse...
... son idole de jeunesse...
* * * * *
- ... la galopante The end of the game, dédiée à un couple de renard...
... un couple de renards...
Line Gingras
Québec
« Symphonicity : de nouveaux habits chics pas toujours nécessaires » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/293187/symphonicity-de-nouveaux-habits-chics-pas-toujours-necessaires
07:10 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 août 2010
Elle se passionne de l'époque victorienne
Se passionner de quelque chose; se passionner pour quelque chose; grammaire française; syntaxe du français.
- Il faut dire que Sarah Waters, dans des romans précédents, s'est passionnée de l'époque victorienne...
(Caroline Montpetit, dans Le Devoir du 14 août 2010.)
L'adjectif passionné peut être suivi d'un complément introduit par la préposition de :
Elle est passionnée de musique. (Petit Robert.)
Une personne passionnée de cinéma. (Multidictionnaire.)
Marie-Éva de Villers fait cependant observer que le verbe pronominal se passionner « se construit toujours avec la préposition pour » :
Se passionner pour une science. (Petit Robert.)
Il se passionne pour l'astronomie. (Multidictionnaire.)
Se passionner pour l'histoire. (Hanse-Blampain.)
Il se passionnait pour les courses de chevaux. (Lexis.)
Ne vous passionnez pas pour une affaire sans importance. (Lexis.)
Il se passionnait pour l'égalité des hommes, pour les idées modernes, pour les revendications des pauvres, des écrasés, des souffrants. (Maupassant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Le Trésor signale la construction se passionner de quelque chose, mais il la donne pour vieillie. Montaigne l'a employée.
Le passage à l'étude aurait dû se lire :
Il faut dire que Sarah Waters, dans des romans précédents, s'est passionnée pour l'époque victorienne...
Line Gingras
Québec
« Fantômes, folie et vieille campagne anglaise » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/294319/fantomes-folie-et-vieille-campagne-anglaise
04:22 Publié dans Cultiver le doute | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
15 août 2010
Privilégier la qualité à la facilité
Privilégier une chose à une autre; privilégier à; grammaire française; syntaxe du français.
- Il faut soutenir les organisateurs [...] lorsqu'ils ont le courage de privilégier la qualité à la facilité.
(Christophe Huss, dans Le Devoir du 26 juillet 2010.)
Privilégier, d'après le Petit Robert, c'est « accorder une situation privilégiée, une importance particulière » à quelqu'un ou à quelque chose. Les dictionnaires que j'ai consultés (Petit Robert, Lexis, Multidictionnaire, Trésor de la langue française informatisé) ne construisent pas ce verbe avec un complément second introduit par la préposition à :
Privilégier le recyclage du papier. (Multidictionnaire.)
Privilégier les facteurs économiques en histoire. (Petit Robert et Trésor.)
On peut très bien, par contre, préférer une chose ou une personne à une autre :
Il faut soutenir les organisateurs [...] lorsqu'ils ont le courage de préférer la qualité à la facilité.
Line Gingras
Québec
« Concerts classiques – Les bienfaits de la culture » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/293202/concerts-classiques-les-bienfaits-de-la-culture
02:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
14 août 2010
Plans de tomates
- Les plans de tomates, de choux, de concombres et autres étant en cendres... (Serge Truffaut, dans Le Devoir du 10 août 2010.)
L'éditorialiste veut sûrement parler des plants de tomates, etc.
Line Gingras
Québec
« Incendies en Russie – Capitalisme sauvage » : http://www.ledevoir.com/international/europe/294051/incendies-en-russie-capitalisme-sauvage
01:44 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 août 2010
L'audition sera entendue
- ... la juge Aronovitch a statué que l’audition de la demande de contrôle judiciaire de la FCFA serait entendue les 27 et 28 septembre prochains.
(PC, dans Le Devoir du 11 août 2010.)
Audition désigne ici l'« action d'entendre ou d'être entendu en justice » (Petit Robert). Pour éviter le pléonasme, on aurait pu écrire :
... la juge Aronovitch a statué que l’audition de la demande de contrôle judiciaire de la FCFA aurait lieu les 27 et 28 septembre prochains.
Line Gingras
Québec
« Recensement : l’opposition fourbit ses armes, et le gouvernement fait une concession » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/294153/recensement-l-opposition-fourbit-ses-armes-et-le-gouvernement-fait-une-concession
02:21 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
12 août 2010
Le fruit ou les efforts?
- « Il faudra deux ou trois générations pour que le fruit de nos efforts aboutissent. »
(Monique Durand citant Marie-Claire Guigma, dans Le Devoir du 9 août 2010.)
La phrase est construite de manière que c'est le fruit de nos efforts qui va aboutir :
... pour que le fruit de nos efforts aboutisse.
Line Gingras
Québec
« L'école des Africaines (1) – "Un jour, le Burkina s'en sortira" » : http://www.ledevoir.com/international/afrique/294033/l-ecole-des-africaines-1-un-jour-le-burkina-s-en-sortira
03:42 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2010
Pluriel contagieux
- Au bout du compte, il [Gilles Duceppe] ne le dit pas, mais le Bloc est tout simplement là parce que les Québécois en veulent, parce qu'ils jugent qu'ils représentent mieux leurs valeurs et leurs intérêts.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 11 août 2010.)
Qui est-ce qui juge? Les Québécois, d'où l'emploi du pronom ils. Qui est-ce qui représente mieux les valeurs et les intérêts des Québécois? Le Bloc :
... le Bloc est tout simplement là parce que les Québécois en veulent, parce qu'ils jugent qu'il représente mieux leurs valeurs et leurs intérêts.
Line Gingras
Québec
« La raison d'être » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/294145/la-raison-d-etre
04:59 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias