25 décembre 2010
Dut-il y laisser sa peau
Passé simple ou imparfait du subjonctif; grammaire française; orthographe.
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Restait la côte Gilmour, réputée impraticable l'hiver, mais il ne se laisserait pas arrêter pour si peu.
Il la pelletterait, pouce par pouce, dut-il y laisser sa peau.
Mais la neige des Champs-de-Bataille était durcie depuis longtemps et si lourde qu'il ne pût la soulever.
(François Bourque, dans Le Soleil du 24 décembre 2010.)
Le héros de ce conte de Noël est résolu à pelleter la côte Gilmour, quand bien même il y laisserait sa peau. Nous avons donc affaire, dans la deuxième phrase ci-dessus, à un imparfait du subjonctif plutôt qu'à un passé simple de l'indicatif. Il fallait écrire :
Il la pelletterait, pouce par pouce, dût-il y laisser sa peau.
Dans la troisième phrase, par contre, ce n'est pas un imparfait du subjonctif que l'on aurait dû employer, mais un passé simple de l'indicatif, équivalent d'un passé composé dans la langue littéraire :
Mais la neige des Champs-de-Bataille était durcie depuis longtemps et si lourde qu'il ne put la soulever.
Joyeux Noël à tous!
Line Gingras
Québec
« L'arroseur de patinoire » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/201012/23/01-4355224-larroseur-de-patinoire.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_francois-bourque_3257_section_POS1
04:10 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias