20 février 2011
Cela n'engage pas à rien
- De nos jours, c'est simple : il suffit de s'opposer à la magouille des libéraux ou au « radicalisme » du PQ. Cela donne bonne conscience et n'engage pas à rien.
(Michel David, dans Le Devoir du 19 février 2011.)
Si cela n'engage pas à rien, c'est que cela engage à quelque chose. Je crois comprendre que monsieur David voulait dire :
Cela donne bonne conscience et n'engage à rien.
- Après le lancement de son manifeste, M. Legault entend faire une tournée du Québec pour prendre le pouls de la population. Vu l'espoir qu'avait fait naître la perspective d'un nouveau parti, c'est le moins qu'il puisse faire, mais cela pourrait bien prendre l'allure d'un baroud d'honneur.
Les trois verbes faire alourdissent ce passage; il me semble qu'on pourrait en éliminer deux. Il y aurait moyen aussi d'éviter la répétition de prendre, sans doute moins désagréable :
Après le lancement de son manifeste, M. Legault entend visiter les diverses régions du Québec pour prendre le pouls de la population. Vu l'espoir qu'avait suscité la perspective d'un nouveau parti, c'est le moins qu'il puisse faire, mais cela pourrait bien revêtir l'allure d'un baroud d'honneur.
Line Gingras
Québec
« Un baroud d'honneur » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/317152/un-baroud-d-honneur
06:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias