20 août 2011
Aucun des deux ne s'était consulté
Se consulter, pronominal réciproque; grammaire française; syntaxe du français.
- Ce qui, la veille, faisait l'affaire de l'équipe de production ne faisait plus du tout l'affaire de l'équipe de direction. De toute évidence, aucun des deux camps ne s'était consulté ni n'avait réfléchi aux remous que l'embauche d'un ex-chef souverainiste allait nécessairement créer.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 18 août 2011.)
Se consulter, c'est « s'entretenir, échanger mutuellement ses points de vue avant de prendre une décision commune » (Trésor de la langue française informatisé), « s'entretenir pour s'enquérir des avis réciproques » (Lexis). Pronominal réciproque, ce verbe appelle, me semble-t-il, un sujet pluriel :
Ils se sont consultés avant d'agir. (Petit Robert.)
Les personnages avaient l'air de se parler entre eux, de se consulter. (Robbe-Grillet, dans le Lexis.)
Ils s'arrêtèrent au milieu du carrefour et firent groupe, comme des gens qui se consultent. (Hugo, dans le Trésor.)
Se consulter peut aussi être utilisé comme pronominal passif :
Ouvrage qui se consulte facilement. (Trésor.)
Cet emploi rare ne correspond cependant pas à celui qui nous occupe. La chroniqueuse aurait pu écrire :
De toute évidence, les deux camps ne s'étaient pas consultés et aucun n'avait réfléchi aux remous que l'embauche d'un ex-chef souverainiste allait nécessairement créer.
Line Gingras
Québec
« Gilles Duceppe : arrivé lundi, parti mercredi » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/nathalie-petrowski...
03:33 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias