Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13 février 2011

Répétons-le

  • Il paraît qu'au Québec, les citoyens ont développé un réflexe pratiquement automatique qui leur fait rejeter toutes les propositions formidables que des promoteurs leur proposent et qui devraient au contraire susciter leur approbation et même leur enthousiasme. Dès qu'un beau grand projet voit le jour, il se crée un comité pour en empêcher la réalisation.
    (Lise Payette, dans Le Devoir du 11 février 2011.)

... toutes les idées formidables que des promoteurs leur proposent...

  • Il faudra aussi un comité de citoyens pour défendre ce qui nous appartient, car il faut bien le dire, nous n'avons pas, en ce moment, un gouvernement qui se tient debout pour défendre nos revendications.

... pour soutenir nos revendications.

Line Gingras
Québec

« Le Québec sur la défensive » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/316541/le-quebec-sur-la-defensive

12 février 2011

C'est bien le cas de le dire

  • La preuve que la vice-première ministre peut manquer de jugement n'est plus à faire, mais ce n'était pas le cas cette fois-ci. À moins que quelqu'un au PQ ne l'en ait informé, ce qui n'était manifestement pas le cas, il n'y avait aucune raison qu'elle sache que la vie de M. Gauvreau était devenue un véritable enfer.
    (Michel David, dans Le Devoir du 10 février 2011.)

À moins que quelqu'un au PQ n'ait informé qui? La vice-première ministre, représentée par le pronom la (élidé en l'). Rappelons-nous que le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si ce dernier est placé devant le verbe : informée.

Ce n'était pas le cas
La répétition ne me paraît pas utile :

La preuve que la vice-première ministre peut manquer de jugement n'est plus à faire, mais ce n'est pas ce qui s'est produit [ou on ne saurait le lui reprocher] cette fois-ci. À moins que quelqu'un au PQ ne l'en ait informée, ce qui n'était manifestement pas le cas, il n'y avait aucune raison qu'elle sache que la vie de M. Gauvreau était devenue un véritable enfer.

* * * * *

  • Soit, il n'y a aucune commune mesure entre les agissements d'un escroc qui agit en solitaire et la corruption généralisée dont l'opposition tient le gouvernement responsable...

Soit, il n'y a aucune commune mesure entre les manœuvres d'un escroc qui agit en solitaire...

Line Gingras
Québec

« Un étalage indécent » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/316484/un-etalage-indecent

11 février 2011

Le temps est maintenant venu

  • ... l'argument du NPD voulant que l'adoption d'un projet de loi ne soit pas précipité...
    (Gilles Duceppe, dans Le Devoir du 10 février 2011.)

D'après la construction de la phrase, ce n'est pas le projet de loi qui ne doit pas être précipité, mais son adoption, noyau du groupe sujet :

... l'argument du NPD voulant que l'adoption d'un projet de loi ne soit pas précipitée...

* * * * *

  • ... il m'apparaît toujours que le temps est maintenant venu d'agir.

A-t-on voulu produire un effet d'insistance? L'adverbe maintenant, à mes yeux, n'est que superflu dans cette phrase :

... il m'apparaît toujours que le temps est maintenant venu d'agir.

Line Gingras
Québec

« Lettres – Le temps est maintenant venu d'agir » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/316438/lettres-le-temps-est-maintenant-venu-d-agir

10 février 2011

Qui sait?

  • ... plusieurs décisions qui préoccupent le gouvernement, dont celle de modifier la règle qui interdit aux médias électroniques de diffuser des informations qu'elles savent fausses ou exagérées.
    (Jean-Robert Sansfaçon, dans Le Devoir du 9 février 2011.)

Ce ne sont pas les informations qui savent si elles sont vraies ou fausses; les décisions ne savent rien non plus. Quant à médias, je n'apprendrai pas à monsieur Sansfaçon que c'est un nom masculin :

... la règle qui interdit aux médias électroniques de diffuser des informations qu'ils savent fausses ou exagérées.

Line Gingras
Québec

« CRTC – Troublantes coïncidences » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/316371/crtc-troublantes-coincidences

09 février 2011

Les accusés plaident coupable

Plaider coupable; les accusés plaident coupable ou les accusés plaident coupables; orthographe d'accord.

  • On voit la même chose dans les histoires de corruption, de banditisme et de collusion exhumées par les enquêtes sur le crime organisé, comme dans l'opération Colisée : les accusés plaident coupables.

    Qu'arrive-t-il quand les accusés plaident coupable?
    (Patrick Lagacé, dans La Presse du 4 février 2011.)

Monsieur Lagacé ne sait trop s'il convient de faire accorder coupable dans l'expression plaider coupable; il n'est pas le seul. Le Hanse-Blampain conseille de faire l'accord avec le sujet : Ils ont plaidé coupables. Les auteurs signalent toutefois que l'usage reste hésitant.

Girodet opte pour l'accord : Ils plaident coupables, non coupables. Enfin, le Trésor de la langue française informatisé donne l'exemple suivant, à l'article « coupable » :

Daniel ne pouvait pas souffrir leur humilité; ils avaient perpétuellement l'air de plaider coupables. (Sartre.)

Les autres ouvrages que j'ai consultés n'abordent pas la question. (J'ai vu, aux articles « plaider » et « coupable », le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire, le Colin, le Berthier-Colignon et le Jouette.)

Je ferais donc varier coupable dans le passage à l'étude :

On voit la même chose dans les histoires de corruption, de banditisme et de collusion exhumées par les enquêtes sur le crime organisé, comme dans l'opération Colisée : les accusés plaident coupables.

Qu'arrive-t-il quand les accusés plaident coupables?

Line Gingras
Québec

« Boisbriand, c'est bien, mais... » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201102/03/01-4366791-boisbriand-cest-bien-mais.php

08 février 2011

Haut en couleur ou haut en couleurs?

Une lectrice me demande si couleur s'écrit toujours au singulier dans l'expression haut en couleur, ou s'il prend quelquefois la marque du pluriel.

D'après ce que je vois dans le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Colin, le Girodet et le Jouette, le nom est toujours au singulier dans cette expression. C'est ce que semblent confirmer les exemples relevés dans les dictionnaires généraux, à l'article « couleur » :

On lui avait parlé de Leclerc comme du personnage le plus haut en couleur. (Malraux, dans le Lexis.)

Son teint haut en couleur. (Leroux, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

C'était un grand paysan du pays de Caux, haut en couleur, gros de poitrine et de ventre, et perché sur de longues jambes. (Maupassant, dans le Trésor.)

Voici un de ses compatriotes qui est plus haut en couleur et plus mordant. (Sainte-Beuve, dans le Trésor.)

Leurs récits étaient si hauts en couleur. (Mounier, dans le Trésor.)

Berthier et Colignon, toutefois, formulent l'observation suivante : « Au figuré, [couleur] se met toujours au singulier dans l'expression haut en couleur. Au sens propre, c'est selon : ou il n'y a qu'une couleur, et le singulier est de rigueur, ou il y en a plusieurs, et le pluriel s'impose. » Ils ne donnent pas d'exemples, mais en voici deux que je trouve dans le Trésor :

[Un noble polonais] avait fait échancrer par devant tunique et capote, portait cravate fantaisie [...] cache-nez haut en couleurs... (Cendrars, à l'article « tape(-)à(-)l'œil ».)

Tout de suite après, commençaient les vergers, des abricotiers et des pêchers déjà couverts de ravissantes petites balles laineuses, hautes en couleurs, gaies comme des confetti. (Triolet, à l'article « balle ». Noter que, d'après le Trésor, on écrit confetti avec ou sans s, au pluriel.)

Line Gingras
Québec

06:06 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française

07 février 2011

Choisir entre une chose

  • Car en agissant de la sorte, El-Baradei invite l'armée à choisir entre son courant, l'Assemblée pour un changement national, ou à favoriser l'essor des islamistes si jamais elle s'abstient de prendre position à court terme.
    (Serge Truffaut, dans Le Devoir du 3 février 2011.)

On peut être invité à choisir entre une pomme et une orange, entre partir et rester; mais on n'est pas invité à choisir entre une pomme ou à peler une orange, entre une soirée à Québec ou à partir pour Montréal.

De même, l'armée égyptienne est invitée à choisir entre le courant de monsieur El-Baradei et le mouvement des islamistes; elle est invitée à choisir le courant de monsieur El-Baradei ou à favoriser l'essor des islamistes :

Car en agissant de la sorte, El-Baradei invite l'armée à choisir entre son courant, l'Assemblée pour un changement national, ou à favoriser l'essor des islamistes si jamais elle s'abstient de prendre position à court terme.

Line Gingras
Québec

« Violences au Caire – Le tournant » : http://www.ledevoir.com/international/afrique/315947/violences-au-caire-le-tournant