14 août 2011
Tel est la mission
- Donner le goût d'écrire et de lire par l'échange épistolaire, tel est la mission avouée du comité organisateur des Correspondances d'Eastman.
(Amélie Boissonneau, dans La Tribune du 4 août 2011.)
L'adjectif tel est attribut du sujet mission :
Telle est ma décision. (Petit Robert.)
Donner le goût d'écrire et de lire par l'échange épistolaire, telle est la mission avouée du comité organisateur des Correspondances d'Eastman.
- À cela s'ajoute une programmation diversifiée qui convient des auteurs d'ici et d'ailleurs à réfléchir haut et fort sur la portée des mots et de la littérature.
Je ne sais pas si la programmation convient aux auteurs, mais j'imagine qu'elle les convie à réfléchir.
Line Gingras
Québec
« Sherbrooke, bien présente aux Correspondances d'Eastman » : http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/la-nouvelle/scene-cu...
00:22 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
13 août 2011
Soigner les malheurs, le malheur? Partager ses semblables?
- « Un homme auparavant indéniablement sensible au malheur de ses semblables, porté à les soigner, voire à les partager, y devient soudain aveugle dès qu'il s'agit de certains d'entre eux, au point de prendre le risque d'aggraver la menace qui pèse sur eux. »
(Henri Godard cité par Chantal Guy, dans La Presse du 13 août 2011. Il est question de Louis-Ferdinand Céline, qui était médecin. M. Godard a rédigé une biographie de Céline, publiée chez Gallimard.)
Un médecin est idéalement porté à soigner ses semblables; mais je ne pense pas qu'il puisse les partager, même s'il peut partager leurs malheurs. Et peut-il vraiment soigner leurs malheurs – ou leur malheur? Les deux verbes doivent pourtant avoir le même complément, auquel le pronom personnel doit renvoyer sans équivoque. On aurait pu écrire :
Un homme auparavant indéniablement sensible aux souffrances de ses semblables, porté à les soulager, voire à les partager, y devient soudain aveugle dès qu'il s'agit de certains d'entre eux, au point de prendre le risque d'aggraver la menace qui pèse sur eux.
Un homme auparavant indéniablement sensible à la souffrance de ses semblables, porté à la soulager, voire à la partager, y devient soudain aveugle dès qu'il s'agit de certains d'entre eux, au point de prendre le risque d'aggraver la menace qui pèse sur eux.
Un homme auparavant indéniablement sensible à la souffrance des autres, porté à la soulager, voire à la partager, y devient soudain aveugle dès qu'il s'agit de certains de ses semblables, au point de prendre le risque d'aggraver la menace qui pèse sur eux.
Line Gingras
Québec
« L'ivresse des mots » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/chantal-guy/201108/13/01-4425723-livresse-des-mots.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_chantal-guy_3760_section_POS1
15:32 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, littérature française
12 août 2011
Le verdict de la santé?
- Vous avez intérêt, que vous soyez un grand ou un petit pays, à être dans les bonnes grâces des agences de notation. C'est essentiel. Elles jugent de la santé financière des États et, si son verdict est mauvais, vous n'êtes pas mieux que mort.
(Lise Payette, dans Le Devoir du 12 août 2011.)
Elles jugent de la santé financière des États et, si leur verdict est défavorable, vous n'êtes pas mieux que mort.
Line Gingras
Québec
« Qui mène le monde? » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/3...
05:07 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
11 août 2011
Ah! ces chiffres romains...
- Au XVIIe et au XIXe siècle, l'industrie des tanneries était un incontournable du secteur de l'actuel centre-ville de Québec.
(Isabelle Porter, dans Le Devoir du 11 août 2011.)
Au XVIIe et au XIXe siècle, et non au XVIIIe? Difficile à croire. On a sûrement voulu dire :
Au XVIIIe et au XIXe siècle, l'industrie des tanneries était un incontournable du secteur de l'actuel centre-ville de Québec.
Line Gingras
Québec
« Un lieu, un nom – La rue des Tanneurs, une artère loin de ses origines » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/329...
05:13 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent
10 août 2011
Long
- La décision du gouvernement conservateur de rendre volontaire le questionnaire long du recensement a fait les manchettes tout au long de l'été 2010.
(Guillaume Bourgault-Côté, dans Le Devoir du 10 août 2011.)
La décision du gouvernement conservateur de rendre facultatif le questionnaire long du recensement a fait les manchettes pendant tout l'été 2010.
Line Gingras
Québec
« Recensement long : Statistique Canada est satisfait du taux de réponse » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/329063/recenseme...
02:39 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 août 2011
Des agressions qu'il est accusé d'avoir commis
- Les avocats de Nafissatou Diallo comptent pour cela mettre en avant d'autres agressions sexuelles que Dominique Strauss-Kahn est accusé d'avoir commis.
(Agence Reuters, dans Le Devoir du 9 août 2011.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. DSK est accusé d'avoir commis quoi? d'autres agressions sexuelles :
[...] d'autres agressions sexuelles que Dominique Strauss-Kahn est accusé d'avoir commises.
- [...] elle réclame des compensations et une amende, ainsi que le règlement des frais d'avocat, sans toutefois fixer de montant. Aucune date n'a encore été fixée pour la procédure.
Je proposerais :
[...] sans toutefois préciser de montant. Aucune date n'a encore été fixée pour la procédure.
Line Gingras
Québec
« La femme de chambre porte plainte au civil contre DSK » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/328953/l...
04:43 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 août 2011
70,5 % des victimes perd son casque
- L'étude, qui n'a pas d'autres objectifs que de s'amuser sur le dos du 9e art, fait toutefois remarquer que 70,5 % des victimes portaient un casque (de l'armée romaine, principalement), mais le perd dans 87,7 % des cas.
(Fabien Deglise, dans Le Devoir du 26 juillet 2011.)
Que l'on fasse l'accord avec l'expression du pourcentage ou avec son complément, victimes, le pluriel s'impose dans cette phrase, ne serait-ce que par souci d'uniformité :
[...] 70,5 % des victimes portaient un casque [...] mais le perdent dans 87,7 % des cas.
Line Gingras
Québec
« Astérix : un monde dangereux pour la santé » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/32...
05:16 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias