03 septembre 2012
Elles croulent sur des montagnes de liquidités
Crouler sur quelque chose; crouler sous quelque chose; préposition.
- Il ne faut pas oublier que l’économie dans le monde occidental étant ce qu’elle est, les entreprises n’investissent pas alors qu’elles croulent sur des montagnes de liquidités.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 30 août 2012.)
Si je comprends bien, l'éditorialiste a voulu dire que les entreprises n'investissent pas en dépit du fait qu'elles disposent d'énormément de liquidités. Pour rendre cette idée de grande abondance, c'est la préposition sous qu'il fallait employer avec le verbe crouler :
L'arbre croule sous les fruits. (Petit Robert.)
Il croule sous les cadeaux. (Lexis.)
Une église dont le chœur croule sous les dorures. (Lexis.)
La salle croulait sous les bravos et les « encore ». (Morand, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Elle avait un chapeau à franges qui croulait sous le poids des fleurs... (Céline dans le Trésor, à l'article « chapeau ».)
Il ne faut pas oublier que, l’économie dans le monde occidental étant ce qu’elle est, les entreprises n’investissent pas alors qu’elles croulent sous des montagnes de liquidités.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Crise financière en Espagne – Au secours! » : http://www.ledevoir.com/international/europe/358021/retap...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
23:55 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias