14 octobre 2012
Un choix bien choisi
- Mais puisque l’objectif de la CCMM est de convaincre le gouvernement d’assouplir sa position, et que ces assouplissements sont en discussion, on peut se demander si la force de la charge, et le choix du moment, ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
(Jean-François Lisée dans son blogue, le 29 septembre 2012.)
Je suggérerais :
[...] on peut se demander si la force de la charge et le moment ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
[...] on peut se demander si la force et le moment de la charge ont été bien choisis pour atteindre le but visé.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« "Indécent et immoral" : De la différence entre le lobby et la politique » : http://jflisee.org/indecent-et-immoral-de-la-difference-e...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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13 octobre 2012
La leçon que nous ont laissé les carrés rouges
- Mon propos – très cynique, j'en conviens – était que la leçon que nous ont laissé les carrés rouges, c'est que c'est en prenant la rue qu'on gagne ses combats.
(Lysiane Gagnon, dans La Presse du 2 octobre 2012.)
Rappelons une de nos premières leçons de grammaire : le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les carrés rouges nous ont laissé quoi? Une leçon. Il fallait écrire :
Mon propos – très cynique, j'en conviens – était que la leçon que nous ont laissée les carrés rouges, c'est que c'est en prenant la rue qu'on gagne ses combats.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Les points sur les "i" » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/2...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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12 octobre 2012
Trop heureux
- Trop heureux d'avoir un scoop qui ferait à coup sûr augmenter la valeur marchande d'une station en déclin, la direction a décidé de diffuser, au moment même où Pauline Marois présentait son gouvernement, des extraits de l'entrevue.
(Nathalie Petrowski, dans La Presse du 24 septembre 2012.)
C'est la direction qui était trop heureuse.
- Pourtant, les faits existent. Ils sont consignés dans l'épais dossier juridique dont est constitué une bonne part de L'affaire Dumont.
Le dossier n'est pas constitué d'une bonne part de L'affaire Dumont; c'est plutôt une bonne part de L'affaire Dumont qui est constituée du dossier :
Pourtant, les faits existent. Ils sont consignés dans l'épais dossier juridique dont est constituée une bonne part de L'affaire Dumont.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La parole des malades » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrows...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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11 octobre 2012
On ne peut rien n'y faire
- Mais est-on à ce point impuissant qu’on ne puisse rien n’y* faire?
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Ne et rien suffisent à exprimer la négation; le second ne est de trop :
Voilà, nous sommes comme ça, personne ne peut rien y faire. (Sartre dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « cela, ça ».)
Il fallait écrire :
Mais est-on à ce point impuissant qu’on ne puisse rien y faire?
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 21 octobre à 18 h 45, je vois que la faute a été corrigée.
« Le Québec et la mafia – Petite histoire d’une corruption tranquille » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/36093...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
08:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
10 octobre 2012
Tenir rigueur au fils pour les politiques du père
Tenir rigueur à quelqu'un pour quelque chose, tenir rigueur à quelqu'un de quelque chose; tenir rigueur pour quelque chose, tenir rigueur de quelque chose; choix de la préposition; grammaire française; syntaxe.
- Accepter l’idée que l’Ouest ne peut s’ouvrir à Trudeau équivaut à dire que cette région n’a pas changé depuis 30 ans et que ses électeurs vont tenir rigueur au fils pour les politiques du père.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 29 septembre 2012.)
Tenir rigueur à quelqu'un d'une chose, peut-on lire dans le Lexis, c'est ne pas la lui pardonner. D'après les exemples que je relève dans les dictionnaires courants, on tient rigueur de quelque chose, et non pour quelque chose :
On ne peut pas lui en tenir rigueur. (Petit Robert.)
Je ne te tiendrai pas rigueur de ces mots qui ont dépassé ta pensée. (Multidictionnaire.)
Mlle Ventura et M. Escande jouèrent en tenue de ville la scène fameuse du quatrième acte de Bérénice. Expérience saisissante, à laquelle j'eusse voulu que M. Pierre Hamp assistât, lui qui tient rigueur à Racine de ses empereurs et de ses princesses. (Mauriac, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Il aurait fallu écrire :
Accepter l’idée que l’Ouest ne peut s’ouvrir à Trudeau équivaut à dire que cette région n’a pas changé depuis 30 ans et que ses électeurs vont tenir rigueur au fils des politiques du père.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Revue de presse – L’effet Trudeau. Déjà! » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/360324/l-effet-t...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
06:44 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 octobre 2012
Elle a obéit
Il a obéit, il a obéi; avoir obéit, avoir obéi; passé composé du verbe obéir; participe passé du verbe obéir; grammaire française; orthographe.
- [...] la multinationale du meuble a donc obéit* aux diktats d’un pays qui, encore aujourd’hui, maintient la femme dans une condition qui se nomme par un un* nom et un seul : l’esclavage.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 9 octobre 2012.)
Le participe passé du verbe obéir, ce n'est pas obéit, qui ferait obéite au féminin, mais obéi, sans t; au passé composé, on écrit donc j'ai obéi, tu as obéi, il ou elle a obéi... :
[...] la multinationale du meuble a donc obéi aux diktats d’un pays qui, encore aujourd’hui, maintient la femme dans une condition qui se nomme par un nom et un seul : l’esclavage.
La forme obéit existe, mais elle correspond à la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif et du passé simple : Il lui obéit au doigt et à l'œil.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* À 17 h 20, je vois que les deux fautes ont été corrigées.
« La femme tunisienne… – L’apartheid » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internat...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 octobre 2012
À l'avance pour s'avancer
- [...] obligation de s'inscrire à l'avance pour s'avancer au micro [...]
(François Bourque, dans Le Soleil du 13 septembre 2012.)
Je suggérerais :
[...] obligation de s'inscrire à l'avance pour se présenter au micro [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La sécurité à l'hôtel de ville » : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/20...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
05:28 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias