04 juin 2013
Les redresseurs de tort
Redresseur de tort ou redresseur de torts; orthographe.
- Avant de prendre le pouvoir, M. Harper et ses réformistes redresseurs de tort s'étaient engagés à purifier les mœurs politiques à Ottawa [...]
(Vincent Marissal, dans La Presse du 21 mai 2013.)
D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé, aux articles « redresseur » et « tort » (j'ai consulté aussi le Multidictionnaire, où je n'ai cependant rien trouvé), on écrit toujours tort au pluriel dans l'expression redresseur de torts :
Il joue les redresseurs de torts. (Lexis, à l'article « redresseur ».)
Victor Hugo transpose dans le paladin germanique des traits latins, qui sont ceux de nos chevaliers redresseurs de torts. (Barrès dans le Trésor, à l'article « redresseur ».)
Quand il [Anquetil] fonda La Rumeur, journal quotidien des « redresseurs de torts », la Boîte lui remit une liste de vicieux, tricheurs au jeu, courtisanes, etc., qu'il put alors taper à merci. (L. Daudet dans le Trésor, à l'article « redresseur ».)
Ah! Je t'en prie, reprend Pauline, ce n'est pas le moment de jouer les redresseuses de torts! (Dorin dans le Trésor, à l'article « redresseur ».)
Il faudrait lire :
Avant de prendre le pouvoir, M. Harper et ses réformistes redresseurs de torts s'étaient engagés à purifier les mœurs politiques à Ottawa [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La dérive des puritains » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/vincent-marissal...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
03:39 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias