30 juin 2013
Un brin
- Le Québec aime ses artistes, mais encore faut-il qu’ils soient un brin vedette pour mériter cette attention.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 19 juin 2013.)
Ce n'est pas le brin qui doit être vedette, mais les artistes :
Le Québec aime ses artistes, mais encore faut-il qu’ils soient un brin vedettes pour mériter cette attention.
- Que les associations défendent leurs membres, on est pour. Qu’ils agissent comme si rien n’avait changé dans le monde du travail depuis 25 ans, on est contre.
Il est question de façons d'agir de certaines associations, et non de leurs membres :
Que les associations défendent leurs membres, on est pour. Qu’elles agissent comme si rien n’avait changé dans le monde du travail depuis 25 ans, on est contre.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Maudits artistes » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/38...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:18 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 juin 2013
Cela consiste de nous y accrocher...
- Quatre mois plus tard, le grand patron des technologies de la CIA, Gus Hunt, confiait à des journalistes de Der Spiegel, sans gêne aucune, que, « fondamentalement, ce que nous faisons consiste à recueillir toutes les informations et de nous y accrocher à jamais […] »
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 12 juin 2013.)
Quatre mois plus tard, le grand patron des technologies de la CIA, Gus Hunt, confiait à des journalistes de Der Spiegel, sans gêne aucune, que, « fondamentalement, ce que nous faisons consiste à recueillir toutes les informations et à nous y accrocher à jamais […] »
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« L'affaire Edward Snowden – Surveillance totale » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/380493/s...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 juin 2013
Difficile
- Dans certaines universités où se trouvent des centres de la petite enfance, étudiants-parents et corps professoral s’y disputent même de rares places, comme à Concordia, où « on promet souvent des places en garderie pour attirer de nouveaux professeurs, ce qui rend l’accès à ces services plus difficiles pour les étudiants », souligne le Conseil en citant une étude.
(Marie-Andrée Chouinard citant le Conseil supérieur de l'éducation, dans Le Devoir du 22 juin 2013.)
Ce ne sont pas les services qui sont rendus plus difficiles, mais l'accès aux services. J'ignore qui a commis la faute, mais il fallait écrire :
[...] on promet souvent des places en garderie pour attirer de nouveaux professeurs, ce qui rend l’accès à ces services plus difficile pour les étudiants [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Avis sur les étudiants universitaires – Études-boulot-biberon » : http://www.ledevoir.com/societe/education/381439/etudes-b...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
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27 juin 2013
Des tarifs forts substantiels
Fort, adjectif ou adverbe; fort, variable ou invariable; grammaire française; orthographe d'accord.
- En acceptant encore des conférences à des tarifs forts* substantiels [...]
(Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir du 25 juin 2013.)
Employé devant un adjectif au sens de très, fort n'est pas un adjectif, mais un adverbe, et doit par conséquent demeurer invariable :
En acceptant encore des conférences à des tarifs fort substantiels [...]
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
* Le 27 juin à 15 h 8, je vois que la faute a été corrigée.
« L’affaire Justin Trudeau – Quand des œuvres charitables se paient des élus » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/38152...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
04:41 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 juin 2013
Cela compense pour les coûts élevés
Compenser pour quelque chose, compenser quelque chose; grammaire française; syntaxe.
- Question argent, la diminution des coûts de construction à Montréal et au Québec, plus quelques billets trouvés dans des garages compensent largement pour les coûts élevés de l'opération.
(Yves Boisvert, dans La Presse du 23 juin 2013.)
Compenser quelque chose, d'après le Lexis, c'est « équilibrer un effet par un autre, dédommager d'un inconvénient par un avantage » :
Le gain ne compense pas le déficit. (Petit Robert.)
Ce fermier a eu de bonnes et de mauvaises années, les unes compensent les autres. (Trésor de la langue française informatisé.)
Marie-Éva de Villers fait observer que compenser est un verbe transitif direct, et qu'il se construit donc sans préposition. Elle donne l'exemple : Ces jours de congé compenseront les longues heures de travail (et non pour les longues heures de travail).
Le chroniqueur aurait dû écrire :
Question argent, la diminution des coûts de construction à Montréal et au Québec, plus quelques billets trouvés dans des garages compensent largement pour les coûts élevés de l'opération.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« La fierté nationale » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/20...
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04:22 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 juin 2013
C'est noté
- Le rapport Rozon s’enorgueillissait de la « personnalité distincte » de la culture québécoise francophone, ainsi que de l’« accueil chaleureux » et de la « joie de vivre » de la destination touristique québécoise. Elle notait toutefois une « faible notoriété et image de marque diffuse à l’international ».
(Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 22 juin 2013.)
Deux observations :
- Ce n'est pas la destination qui notait quoi que ce soit, mais le rapport.
- Il se peut que la citation ne comporte pas d'article devant faible notoriété ni devant image de marque diffuse, si ces éléments font partie d'une énumération; en pareil cas, si l'on met un article devant la citation pour l'insérer dans la phrase, on doit répéter cet article devant le second élément coordonné, en indiquant cet ajout entre crochets.
Il faudrait lire :
Le rapport Rozon s’enorgueillissait de la « personnalité distincte » de la culture québécoise francophone, ainsi que de l’« accueil chaleureux » et de la « joie de vivre » de la destination touristique québécoise. Il notait toutefois une « faible notoriété et [une] image de marque diffuse à l’international ».
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Comment vendre le Québec aux touristes? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/381...
Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.
02:32 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 juin 2013
« Choux de Siam » célèbre la Saint-Jean
- Le premier numéro du journal est sorti des presses le 27 mars 1913. Il a donc 100 ans. Depuis lors, Le Droit fut de toutes les luttes : conseils scolaires homogènes, collègues francophones, dualité linguistique et droits linguistiques ainsi que l'Hôpital Montfort.
(Mauril Bélanger, député d'Ottawa-Vanier à la Chambre des communes, dans Le Droit du 27 mars 2013, à l'occasion du centenaire du journal.)
Trois observations :
- Le passé simple, ou passé défini, situe un fait complètement dans le passé; au contraire du passé composé, il « n'exprime aucun contact du fait passé avec le présent » (Hanse et Blampain). Ce n'est pas ce temps qu'il convient d'employer dans le passage ci-dessus, où l'on veut plutôt insister sur le fait que Le Droit, qui fêtait le 27 mars « son premier centenaire », a été de toutes les luttes depuis sa fondation; on voit d'ailleurs, dans la suite de l'article, qu'il devra sûrement prendre part à d'autres combats.
- On a lutté pour conserver des collèges francophones.
- L'allusion au combat mené pour la survie de l'Hôpital Montfort devrait se présenter de la même manière que les autres éléments de l'énumération, c'est-à-dire sans article :
Depuis lors, Le Droit a été de toutes les luttes : conseils scolaires homogènes, collèges francophones, dualité linguistique et droits linguistiques, Hôpital Montfort.
* * * * *
- Je m'adresse aujourd'hui aux plus de 600 000 francophones de l'Ontario. Restons fidèle à notre langue et à notre culture [...]
Oui, restons fidèles à notre langue. Fidèles avec un s. Les Franco-Ontariens sont assez nombreux pour cela.
Line Gingras
Traductrice agréée (OTTIAQ, ATIO)
Québec
« Un centenaire souligné par la classe politique » : http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/votre-opinion/20...
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06:23 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, presse, médias